Fritz, au sujet du spectateur qui l’a déconcentré : “Je me suis fait avoir, et on ne peut rien y faire”
En conférence de presse, Taylor Fritz est revenu sur l’épisode du spectateur-perturbateur l’ayant déstabilisé à un moment clef de sa demi-finale du Masters contre Novak Djokovic.
Demi-finale du Masters, deuxième set. 5-4, 30-30. Taylor Fritz sert pour égaliser à une manche partout face à Novak Djokovic. Grâce à une bonne première balle, il se procure un revers “facile”, censé lui offrir tranquillement une balle de set. Et là, c’est le drame. Quelques centièmes de secondes avant la frappe, un perturbateur brise le silence des tribunes en hurlant. Le Californien manque son coup, perd le jeu dans la foulée, puis le match quelques minutes plus tard (7-6⁵, 7-6⁶).
Un fait de jeu face auquel le règlement est impuissant. Fritz lui-même ne voit pas comment ce problème pourrait être réglé. “Que peut-on y faire ?”, a-t-il déclaré, lucide, en conférence de presse. “Si vous mettez en place une règle pour rejouer le point, le même type de personne va crier quand il sent que je vais remporter l’échange de façon à ce qu’on doive le rejouer. Il va utiliser la règle dans l’autre sens. (…) Je ne sais pas quoi dire. Je me suis fait avoir, et on ne peut rien y faire. C’est ce ce qui rend tout ça encore plus frustrant?”
Moi même, je peux pas dire que j’aurais proposé de rejouer le point.
Taylor Fritz
L’ultime solution serait, sans doute, d’expulser les fauteurs de trouble du stade. Encore faudrait-il être en mesure de les repérer parmi la foule. Pas simple. D’autres pourraient rétorquer que Fritz en fait peut-être un peu trop. Qu’à l’US Open, par exemple, le stade est régulièrement plongé dans une ambiance démente bien plus bruyante. Deux situations bien différentes pour le 9e joueur mondial.
“On s’habitue à jouer dans le silence depuis le début de nos carrières”, a-t-il expliqué. “C’est normal que le public fasse du bruit durant un point fou. On s’y attend, on y est préparé. Mais quelqu’un qui crie quand il n’y aucun bruit pour vous déstabiliser délibérément, on ne peut pas s’y attendre. C’est dégueulasse.”
Si certains pourraient reprocher à Djokovic de ne pas avoir proposé , de lui-même et par fair-play exarcerbé, de rejouer le point, Fritz n’est pas de ceux-là. “Je ne m’attends pas à ce que quiconque propose de rejouer le point dans cette situation”, a-t-il déclaré. “Moi-même, je ne peux pas dire que je ferais ça. Et je ne vois personne agir différemment.”