Ne parlez pas de célébrité à Sinner : “Les réseaux sociaux, je trouve ça malsain”

Numéro un mondial et star en Italie, le joueur de 22 ans veut utiliser sa célébrité pour les bonnes causes, comme donner envie aux jeunes de son pays de se mettre au tennis.

Jannik Sinner - Halle 2024 Jannik Sinner – Halle 2024 © Zuma / Panoramic

Depuis la fin de l’année 2023, tout est allé très vite pour lui. Jannik Sinner a remporté la Coupe Davis avec l’Italie, après avoir battu Novak Djokovic en simple et en double. Il a ensuite raflé son premier titre du Grand Chelem à l’Open d’Australie en janvier dernier avant de devenir le premier numéro un mondial de son pays après Roland-Garros il y a moins d’un mois.

Très logiquement, Sinner est devenu plus connu en Italie et sa cote de popularité a explosé. Le plus fascinant c’est que l’Italien n’a jamais semblé dérangé par ce nouveau statut qu’il appréhende à sa façon, sans y faire vraiment attention.

“En Italie en particulier, beaucoup plus de gens me reconnaissent, c’est agréable. Mais être connu pour être connu, ça ne m’intéresse pas. J’ai envie d’être une source d’inspiration, de pousser de plus en plus de jeunes à prendre une raquette et à aller jouer parce que le tennis est un sport génial. Plus il y aura des enfants qui joueront, mieux ce sera pour le futur du tennis italien”, a t-il expliqué dans une interview accordée à L’Équipe Magazine.

Jannik Sinner - Open d'Australie 2024
Jannik Sinner – Open d’Australie 2024 © Image Sport / Panoramic

“Je me fiche d’être célèbre. Je sais que, peu importe que je sois suivi par des millions de gens ou seulement quelques dizaines, j’aurai toujours auprès de moi les quelques personnes qui comptent vraiment et que j’aime. Je leur serai toujours fidèle”, a insisté celui qui partage la vie d’Anna Kalinskaya, joueuse professionnelle russe, depuis quelques mois.

Sinner n’aime pas les réseaux sociaux

Alors que la mode est à partager chaque moment de sa vie sur les réseaux sociaux, Jannik Sinner en est l’extrême opposé. Suivi par plus de 2,5 millions de personnes sur Instagram (il l’a appris au moment de l’interview), le joueur de 22 ans ne s’en soucie que très peu. Pire, il n’apprécie pas du tout le mode de fonctionnement de ces réseaux, qu’il essaye de fuir au maximum.

“Les réseaux sociaux, ce n’est pas la vraie vie ! Demain, je peux poster une photo de moi avec un grand sourire alors qu’au moment même où je la publie je broie du noir. Sauf que ça, les gens ne le verront pas. Tout ce qu’ils se diront, c’est que je suis tout le temps heureux, ce qui est évidemment faux. Je trouve ça malsain. Tu donnes une image de toi qui ne représente pas la réalité. C’est une forme de mensonge.”

“Est-ce qu’on doit faire confiance à ce qu’on nous montre sur les réseaux sociaux ? Donc, franchement, je préfère vivre sans. Je n’ai pas besoin de lire ce que les gens écrivent sur moi, je n’y pense pas et j’aime ma vie sans les réseaux, comme je la vis actuellement […] Mon agence s’occupe des publications, mais je dois quand même vérifier que tout est OK. Ce qui est certain, c’est que je ne partagerai jamais rien de ma vie privée. Les réseaux peuvent être très dangereux, il faut être prudent. J’essaie de l’être” a conclu le principale intéressé en ajoutant qu’il était obligé de poster, notamment pour ses sponsors.

S’il remporte Wimbledon, Sinner devra s’attendre à une nouvelle flopée d’abonnés sur ses réseaux sociaux. Peu importe finalement, il s’en fiche.

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