Nadal : “Si on parle en terme de titres, Djokovic est le meilleur joueur de l’histoire et il n’y a rien à redire”
Dans une interview accordée au média AS, l’Espagnol est revenu sur de nombreux sujets dont Novak Djokovic et les Jeux Olympiques 2024 à Paris.
Depuis quelques jours, Rafael Nadal donne de plus en plus de ses nouvelles. Comme pour montrer au monde du tennis qu’il doit toujours faire partie de son actualité. Après une interview donnée la veille à la télévision espagnole Movistar +, l’Espagnol a récidivé pour le média AS dans lequel il a évoqué de nombreux sujets, dont deux principaux : Novak Djokovic et les Jeux Olympiques à Paris en 2024. Pour rappel, il est absent des courts depuis sa défaite face à McDonald au deuxième tour de l’Open d’Australie en janvier dernier.
Après avoir avoir annoncé que 2024 serait sûrement sa dernière année, le joueur de 37 ans a un peu nuancé son propos : “Si je suis compétitif et que j’aime ça, pourquoi vais-je mettre des limites” s’est-il interrogé dans AS. Nadal espère un retour à la compétition début 2024 avec l’Open d’Australie.
À Melbourne, il sera évidemment très loin d’être un prétendant à la victoire finale. Le grandissime favori, tout le monde le connaît : Novak Djokovic, dix fois vainqueur en Australie, dont en début d’année face à Stefanos Tsitsipas en finale. En remportant son 24e titre du Grand Chelem à l’US Open, le Serbe a relégué Nadal à deux Majeurs (Federer, à quatre). Pour le Majorquin, le débat du GOAT paraît tranché (si l’on se réfère aux titres).
Je le félicite pour tout ce qu’il accomplit et cela ne me cause aucune frustration
Rafael Nadal à propos de Novak Djokovic
“Je crois que les chiffres sont les chiffres et les statistiques sont les statistiques, et en ce sens, je pense qu’il a de meilleurs chiffres que moi et c’est indiscutable. Je n’ai pas un ego démesuré au point d’essayer de compenser une réalité qui n’en est pas une. C’est la vérité. Le reste, ce sont des goûts, des inspirations, des sensations que l’un ou l’autre peut vous transmettre, que vous pouvez aimer l’un ou l’autre plus que l’autre”, a reconnu le principal intéressé.
“Je pense qu’en termes de titres, Djokovic est le meilleur de l’histoire et il n’y a rien à redire. Ensuite, comme toujours, chacun peut combiner l’histoire comme il l’entend, pour dire que j’ai souffert de nombreuses blessures. Je n’ai pas eu de chance ou je n’ai pas eu de chance que mon corps soit dans cet état. Il en a eu une autre et, d’une certaine manière, cela fait aussi partie du sport. Je le félicite pour tout ce qu’il accomplit et cela ne me cause aucune frustration. Je l’ai dit quand j’étais celui qui gagnait le plus de Chelems, je l’ai dit quand nous étions à égalité et je le dis maintenant que je suis derrière. Je ne vais pas être celui qui essaie, par une lutte personnelle, d’être ce que je ne suis pas. Ce qui est, est et ce qui n’est pas, n’est pas. Je dis cela en étant très satisfait de tout ce que j’ai fait” a poursuivi l’Espagnol qui tentera d’aller chercher, s’il en a les moyens, un 15e Roland-Garros en 2024.
Les Jeux Olympiques en double avec Alcaraz, Nadal dit oui
“Ce serait bien sûr un rêve de pouvoir jouer en double avec Rafa aux J.O. l’année prochaine.” Ces mots sont signés Carlos Alcaraz à la télévision espagnole en juillet dernier. Quel fan de tennis ne rêverait pas de voir ce duo aligné en 2024 ?
S’il n’y a aucune garantie de les voir jouer tous les deux à Paris, Rafael Nadal a lui aussi ouvert la porte à un double avec le vainqueur de Wimbledon. “Les Jeux, à titre personnel, j’aimerais les jouer encore une fois. Tout le monde sait que j’ai toujours été un amoureux des Jeux. J’ai vécu des moments incroyables de vivre ensemble, de voir ce qu’est le sport dans son essence la plus pure.”
“Quant à jouer le double avec Carlos, je n’ai pas eu la moindre conversation avec lui dans ce sens. Mais j’aimerais aussi, et ce serait une bonne motivation, une autre incitation pour moi, clôturer mon cycle olympique en jouant avec Carlos, avec tout ce qu’il est en train de réaliser, avec les jeunes et avec le grand avenir qui l’attend” a exprimé celui qui a été champion olympique en simple (Pékin 2008) et en double (Rio 2016). Il n’y a maintenant plus qu’à le revoir sur le court.