Nadal lâche un set et s’en sort face à Cachin en 3h04 : il est en huitièmes de finale à Madrid !

Après avoir pris sa revanche sur Alex de Minaur au tour précédent, Rafael Nadal s’est rassuré sur un autre point : il peut gagner quand un match dure. Il l’a en tout cas prouvé face à Pedro Cachin, 91e mondial, au troisième tour du Masters 1000 de Madrid en s’imposant en trois manches (6-1, 6-7, 6-3) après un combat de 3h04. En huitièmes de finale, l’Espagnol affrontera Jiri Lehecka, un adversaire qu’il n’a jamais joué (encore).

En janvier dernier, lors de son retour à Brisbane, Rafael Nadal avait échoué à remporter un troisième match d’affilée face à Jordan Thompson. Dans un scénario qui pouvait faire penser à sa victoire du jour, l’Espagnol avait craqué en 3h25 après avoir eu trois balles de match.

Ce lundi, sur sa terre battue madrilène, il est reparti avec la victoire malgré des trous d’air physiques, forcément liés à son manque de rythme.

Pourtant, Nadal avait démarré la rencontre pied au plancher. Plus agressif que son adversaire, parfaitement juste dans son jeu et ses déplacements, il ne laissait aucune chance à l’Argentin, dépassé par l’idée d’affronter une telle légende sur le court central madrilène. Trop emprunté, il n’avait aucun coup pour faire mal à l’Espagnol qui remportait logiquement le premier acte 6-1.

Baisse physique de Nadal, Cachin enfin dedans

Au moment où il était difficile d’imaginer autre chose qu’une promenade de santé, Pedro Cachin s’est rebellé, a accéléré, beaucoup mieux joué et mis à mal Nadal qui connaissait un coup de moins bien physique. L’Argentin s’est même envolé pour arracher un double break et mener 4-1. Encore rattrapé par ses émotions, il a perdu toute son avance et sur un jeu où il pouvait égaliser à une manche partout, Cachin a laissé envoler deux balles de set et commis deux double-fautes.

Nadal, bien plus incisif en fin de set, a de nouveau lâché sa mise en jeu à 5-5 avant de la récupérer dans foulée après un jeu de retour d’une grande intensité. Mais il fallait bien un troisième set dans cette partie : grâce à un tie-break mieux maîtrisé que son adversaire, Cachin s’en est sorti sur un sublime passing de revers après une montée de Nadal discutable.

Si le natif de Manacor avait besoin d’un test grandeur nature avant Roland-Garros, au moins sur le plan physique, il était servi, et ce même avant le début du troisième acte.

Le dernier mot pour Nadal, plus solide

Devant un public, qui a mis plus de temps à se chauffer qu’au match précédent, Rafael Nadal s’est emparé du service de l’Argentin d’entrée, à qui la pause au vestiaire avait fait un peu mal. L’Espagnol a alors montré quelques mauvais signes physiques et lâché sa mise en jeu dans la foulée. À deux partout, plus que jamais, il était difficile de pronostiquer un vainqueur.

Alors Nadal a de nouveau accéléré pour reprendre la mise en jeu de son adversaire et ne plus jamais la lâcher. Un dernier break entérinait la partie et laissait place à une poignée de main pleine d’admiration de Pedro Cachin, qui remerciait l’Espagnol d’avoir joué contre lui. C’est dire l’immense respect que voue l’Argentin (et plein d’autres) au protégé de Carlos Moya et son rêve de l’affronter.

“Certains moments ont été bons, d’autres moins, mais j’ai trouvé le moyen de m’en sortir. Dans le troisième set, malgré quelques erreurs, j’ai été capable d’être un peu plus imprévisible et cela a probablement changé le match”, a résumé le vainqueur du jour après la rencontre.

“Je ne sais pas comment je me réveillerai demain. Jour après jour, j’apprécie de jouer à la maison, cela signifie tout pour moi. Je fais de mon mieux pour continuer à rêver. Demain est un autre jour pour continuer à rêver. Continuer à jouer devant ce public extraordinaire, c’est tout ce qui compte pour moi.”

Difficile de dire dans quel état sera Rafael Nadal mardi pour jouer son huitième de finale face à Jiri Lehecka. Une chose est sûre : il veut prolonger le plaisir à Madrid.

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