Nadal : “Je dois essayer de jouer à 100%, pousser mon corps jusqu’à la limite”
L’Espagnol, difficile vainqueur de Zizou Bergs au premier tour à Rome, a insisté sur sa volonté de voir jusqu’où son corps peut lui permettre d’aller en vue de Roland-Garros.
Plus les semaines passent et plus l’échéance approche. Roland-Garros arrive déjà dans deux semaines et demi et l’incertitude plane quant à la participation de Rafael Nadal. À Madrid, l’Espagnol avait été très clair : il n’ira pas à Paris s’il ne sent pas capable d’y performer à la hauteur de ses ambitions. La semaine d’avant, à Barcelone, il avait laissé entendre qu’il “pourrait mourir sur le court Porte d’Auteuil.”
Entre temps, Nadal s’est plutôt rassuré sur le court. À Madrid, il a remporté trois matches, dont une revanche face à Alex de Minaur, et a surtout montré ses capacités à enchaîner. En huitièmes de finale, après un gros combat la veille face à Pedro Cachin (3h04), le Majorquin avait été loin d’être ridicule face à Jiri Lehecka lors de ses adieux au tournoi.
À son arrivée à Rome, le protégé de Carlos Moya a insisté sur ses progrès ces dernières semaines. S’ils n’ont pas été forcément visibles lors de son entrée en lice victorieuse face à Zizou Bergs, il est intéressant de souligner que Nadal est encore sorti d’un combat de plus de 2h30 (2h53 au total). À l’approche du tournoi de sa vie, il sait que son corps va devoir répondre.
“Je dois essayer de jouer à cent pour cent. Ce n’est pas facile parce que je dois perdre un peu de la peur que j’ai dans certains coups. Par exemple, à Brisbane, j’ai eu une déchirure à l’endroit où j’ai été opéré l’année dernière. Parfois, il s’agit d’une opération importante comme celle que j’ai subie. J’ai dû retirer une partie importante de mon tendon du psoas, ce qui a fait travailler beaucoup de muscles plus qu’auparavant” a t-il expliqué en conférence de presse.
L’urgence est de savoir si le corps réagit à des efforts qu’il devra encaisser encore plus à Roland-Garros : “J’arrive au moment où je dois essayer, je dois tout donner. S’il se passe quelque chose, il se passera quelque chose. C’est la vérité. Ce n’est pas comme à Madrid, ce n’est pas comme à Barcelone, surtout que j’ai besoin d’analyser comment les choses s’améliorent, d’explorer si je suis capable d’adapter toutes ces choses aux nouvelles semaines. Mais c’est fini et nous sommes à Rome.”
Nadal se sent “plus prêt à essayer Roland-Garros qu’avant”
Opposé au deuxième tour à Hubert Hurkacz, sûrement l’un de ses plus gros tests depuis son retour à la compétition en début d’année, Rafael Nadal regardera de près sa faculté physique à tenir face à ce type d’adversaires. Il est important de rappeler que l’Espagnol pourra affronter n’importe qui au premier tour de Roland-Garros, un qualifié ou Novak Djokovic.
“J’ai Roland Garros dans deux semaines et demie, alors. J’arrive à un moment où je dois prouver que je suis capable de pousser mon corps jusqu’à la limite que je dois atteindre pour me sentir prêt pour ce qui arrive. Je ne parle pas seulement de Roland Garros. Je parle du prochain match. Il faut que je perde cette peur. Des matches comme celui d’aujourd’hui m’aident. À certains moments, j’allais plus vite. A d’autres moments, non. Je dois m’habituer à cela, à prendre ce risque” a t-il poursuivi devant les journalistes.
Avant de lâcher une petite information sur son ressenti à l’idée de jouer Roland-Garros : “Je me sens plus prêt à essayer qu’avant.”