Nadal : “Gagner le tournoi (de Brisbane) ? Je ne pense pas à ça, mais je ne dis pas que c’est impossible”
Avant son retour à la compétition à l’occasion du tournoi de Brisbane la première semaine de janvier, Rafael Nadal a répondu à quelques questions lors d’un évènement organisé au sein de la ville australienne.
“Hier (jeudi), on a demandé à Alexei Popyrin son pronostic pour le vainqueur du tournoi : il a répondu que ce serait vous.”
Le “vous” en question ? Rafael Nadal. Lors d’un évènement organisé au Queen Street Mall – une grande rue piétonne de Brisbane – pour rencontrer les fans en amont du tournoi ATP 250 joué dans la ville australienne à partir du 31 décembre, l’Espagnol de 37 ans a été mis au parfum de cette prédiction.
aujourd’hui, c’est impossible de penser à gagner le tournoi. mais ce qui est vraiment possible, c’est de penser à prendre du plaisir.
Rafael Nadal
“Il (Alexei Popyrin) ne m’a probablement pas vu durant l’année écoulée”, a rigolé Nadal, en répondant à son intervieweur vendredi. “Je me sens bien, je ne peux pas me plaindre. Je me sens bien mieux que ce à quoi je m’attendais un mois plus tôt. Pour moi, aujourd’hui, c’est impossible de penser à gagner le tournoi mais ce qui est vraiment possible, c’est de penser à prendre du plaisir sur le court.”
“La seule chose que j’attends, c’est être capable de me sentir compétitif, donner le maximum, parce que le chemin va être long et difficile”, a-t-il ajouté. “J’ai passé un an sans compétition. Et ce n’est pas comme si j’avais pu m’entraîner à haute intensité pendant six mois, j’ai seulement pu faire ça lors du dernier mois. Je ne dis pas que c’est impossible (de gagner le tournoi), mais pour moi, être ici, c’est déjà une victoire. Je vais avoir la chance de profiter (du tennis), et aussi du public.”
Nadal ne fait aucun plan à long terme
Touché à la hanche lors de sa défaite au deuxième tour de l’Open d’Australie 2023 contre Mackenzie McDonald, l’homme aux 22 titres du Grand Chelem n’a plus connu les joies d’un match officiel depuis. S’il avait d’abord annoncé une absence de six à huit semaines pour guérir de sa lésion au psoas, il a finalement dû se résoudre à l’opération après avoir vu ses espoirs de disputer Roland-Garros franchir la frontière de l’impossible.
Depuis l’annonce de son retour sur le circuit, Nadal l’a plusieurs fois répété, cette saison 2024 devrait “probablement être sa dernière” en tant que joueur professionnel. L’incertitude quant à la capacité de son corps à endurer le haut niveau pendant plusieurs mois l’a poussé à se refuser à toute projection.
Je sais comment aborder le chemin qui m’attend.
Rafael Nadal
“Je ne peux pas avoir des objectifs à très long terme”, a-t-il expliqué. “Parce que je ne vois pas jouer aussi longtemps. Je ne sais pas comment les choses vont se passer. Mais dans mon esprit, le but est de me donner l’opportunité d’être de plus en plus compétitif au fil de la saison. C’est encore très tôt, on ne sait jamais ce qu’il va se passer.”
“Je ne suis pas le genre de joueur qui essaie de prédire ce qui va arriver à court terme, et c’est encore plus difficile en ce qui concerne le moyen terme”, a-t-il continué. “Mais je sais comment aborder le chemin qui m’attend. Il s’agit d’accepter l’adversité, le fait que ce ne sera pas facile au début, et de garder la bonne attitude, le bon état d’esprit au chaque jour pour avoir une chance de revenir dans la situation dans laquelle je veux être avant chaque tournoi.”
Récemment, Nadal a connu une situation similaire, mais à un degré moindre
En 2022, après une longue absence en raison de la résurgence du syndrome de Müller-Weiss dont est frappé son pied gauche, Rafael Nadal avait entamé l’année tambour battant. Avec 20 victoires de suite pour remporter l’ATP 250 de Melbourne, l’Open d’Australie – son 21e sacre en Grand Chelem – puis l’ATP 500 d’Acapulco avant de voir son invincibilité s’arrêter en finale du Masters 1000 d’Indian Wells. Soit un début de saison en fanfare, le meilleur de sa carrière.
Différences notables, toutefois, il était plus jeune de deux ans et avait écarté des courts moins longtemps : sept mois – entrecoupés d’une tentative de retour, vaine, à Washington en août – entre Roland-Garros 2021 et janvier 2022.