Retour réussi pour Nadal, vainqueur du coriace Kecmanovic à Madrid
De retour après un mois et demi d’absence en raison d’une côte fissurée, Rafael Nadal a réussi son entrée à Madrid. Victoire sans encombre, 6-1, 7-6 en 1h55 face à Miomir Kecmanovic. En huitièmes de finale, il affrontera le vainqueur du duel entre David Goffin et Botic van de Zandschulp.
Masters 1000 de Madrid | Tableau | Programme
“Il m’a détruit pendant cette session (rires). S’il joue comme il s’entraîne, je suis sûr qu’il le fera (gagner son 14e Roland-Garros). Ce n’est pas la première fois qu’il est blessé et doit s’arrêter pendant un moment. Il sait comment revenir et se préparer. Il sait comment y arriver.”
“Il”, c’est Rafael Nadal. Questionné par As, Diego Schwartzman a livré ses impressions au sujet de l’Espagnol avec lequel il s’est entraîné en amont du Masters 1000 de Madrid. Ce mercredi, l’entrée en lice du surnommé “Rafa” a confirmé les sensations de l’Argentin. De retour de blessure, l’homme aux 21 titres du Grand Chelem, malgré quelques approximations, est apparu en forme. Victoire 6-1, 7-6 en 1h55 face à Miomir Kecmanovic.
Un Nadal très juste dans la première manche…
Six semaines d’absence, qu’est-ce donc pour un champion qui a remporté l’Open d’Australie après six mois sans compétition ? Une broutille, apparemment. Côte fissurée en fin de demi-finale à Indian Wells face à Carlos Alcaraz le 20 mars, le Majorquin avait joué la finale dans cet état le lendemain et subi sa première défaite de la saison après trois titres consécutifs, avant d’être contraint au repos forcé.
“Tous ceux qui ont eu une côte cassée savent à quel point c’est limitant, et douloureux”, a-t-il expliqué dimanche lors du Media Day. “Je ne pouvais rien faire sans avoir beaucoup de difficultés, même dormir. J’ai commencé à m’entraîner il y a deux semaines. Et la première de celles-ci, je m’entraînais seulement une demi-heure par jour, et très, très doucement. (…) Mais ce n’est pas une blessure importante. Je savais qu’il fallait simplement être patient, mentalement, ça aide. (…) Physiquement, je me sens bien. Ma côte a récupéré.”
Contre un Kecmanovic, 22 ans et 32e mondial, en grande forme depuis la tournée nord-américaine, le gaucher des Baléares a mis de l’intensité dès les premières frappes. De quoi installer un bras de fer face à un jeune serbe très régulier et impressionnant en cadence. A l’image de son duel avec Carlos Alcaraz à Miami, l’une des plus belles empoignades de l’année jusqu’à présent, ou encore de celui avec Novak Djokovic à Belgrade.
Résultat, après les trois premiers jeux, la moyenne des échanges était de neuf frappes. Puis, parvenant à trouver plus de longueur, Nadal a fini par faire nettement plier son adversaire. Un break à 2-1, un autre à 4-1, et il empochait l’acte initial en un peu plus d’une demie heure. A ce moment-là, en confiance, il semblait parti pour dérouler. Puis un perturbateur est venu stopper sa dynamique.
…mais plus approximatif dans la deuxième, face à un Kecmanovic plus pressant
A 1-0 en faveur de Kecmanovic et 0-15 sur le service de Nadal dans la deuxième manche, la pluie a fait son apparition. Quelques instants après la reprise, sous le toit du court Manolo Santana, “le taureau de Manacor” a dû écarter sa première balle de break de la rencontre. Trois jeux plus tard, à 2-2, il a pris l’engagement de son rival du jour pour la troisième fois. Mais dans la foulée, commettant plusieurs erreurs alors que l’ex-numéro 1 mondial junior, plus près de sa ligne de fond, se faisait de plus en plus pressant, il a cédé le sien pour la première fois.
Bousculé par le protégé de David Nalbandian – l’ancien joueur argentin, deux fois vainqueurs de Nadal en sept confrontations, ayant sans doute refilé quelques astuces – l’actuel 4e du classement ATP a dû s’employer. Régulièrement gêné par l’utilisation des coups croisés-courts du Belgradois, et inhabituellement approximatif en revers, il a pris l’option de faire davantage de services-volées. Malgré un nouveau break à 5-5 afin de servir pour le match, le trédécuple vainqueur de Roland-Garros a dû passer par un jeu décisif.
Lors du dénouement, accroché jusqu’à 4-4, il a remporté les trois derniers points de l’empoignade. En terminant en patron, d’un ace… sur lequel Kecmanovic a manqué de flair. Hésitant à demander la vérification vidéo, il a finalement fait le choix d’aller serrer la pogne de son bourreau. A tort. La balle était bien hors-limite, comme l’ont montré les images proposées aux téléspectateurs par le diffuseur. En huitièmes de finale, Rafael Nadal a désormais rendez-vous avec David Goffin ou Botic van de Zandschulp.