Djokovic s’impose une 18e fois en 18 matchs face à Gaël Monfils
Vainqueur 6-3, 6-2 face à Gaël Monfils ce mardi pour son entrée en lice Madrid, Djokovic est devenu le premier joueur de l’ère Open à s’imposer 18 fois en autant de matchs face à un même adversaire sur le circuit principal.
Un gagnant, un perdant, mais deux hommes pour un record. Ce mardi, pour son entrée en lice dans le Masters 1000 de Madrid, Novak Djokovic s’est débarrassé d’un Gaël Monfils brouillon. Vainqueur 6-3, 6-2 en 1h28, le Serbe est devenu le premier joueur de l’histoire – dans l’ère Open et sur le circuit principal – à s’imposer 18 fois en autant de matchs face à un même adversaire. Sa seule défaite en professionnelle face au Français remonte à avril 2004, lors d’un tournoi Futures en Italie.
- Djokovic 18-0 Monfils
- Nadal 17-0 Gasquet
- Federer 17-0 Youzhny
- Federer 17-0 Ferrer
- Lendl 17-0 Mayotte
- Borg 17-0 Gerulaitis
En manque de matchs depuis le début de la saison en raison de son statut de non-vacciné le privant de certains tournois, Djokovic s’était incliné d’entrée à Monte-Carlo – 6-3, 6-7, 6-1 contre Alejandro Davidovich Fokina – avant d’atteindre la finale à Belgrade. Lors de ces deux défaites, il s’était senti à plat physiquement lors des troisièmes sets. La faute à une maladie, comme il l’a révélé sans en préciser la nature, sur le Rocher, puis d’un parcours éprouvant dans son pays. Trois combats en trois rounds avant de chuter 6-2, 6-7, 6-0 devant Andrey Rublev.
Djokovic, en quête de sa forme optimale…
“Le manque de match affecte ma capacité à évoluer à un certain niveau”, a expliqué le Belgradois lors du Media Day. “Mais à Madrid, j’étais impacté par la maladie dont j’ai souffert une semaine avant le tournoi. Je savais que je n’étais pas à 100 %. (…) A Belgrade, j’ai pu jouer trois longs matchs qui me donnent assez de raisons de penser que je vais dans la bonne direction.
“Même si je n’ai pas aimé la façon dont j’ai terminé le tournoi, en étant à court d’essence comme à Monaco”, a-t-il poursuivi. “J’ai eu une très bonne semaine d’entraînement, en mettant l’accent sur l’endurance. Cette qualité sera nécessaire pour rivaliser avec les meilleurs sur la surface la plus exigeante physiquement. (…) Mon but est d’atteindre mon pic de forme à Roland-Garros.”
Dans ce contexte, Monfils aurait pu avoir un peu plus de raisons de croire dur comme fer à sa première victoire face au surnommé “Nole”. Seul hic, lui aussi s’est avancé sur le terrain en manque de compétition. Forfait à Monte-Carlo en raison d’une blessure au pied droit, “la Monf” n’avait plus participé à un tournoi depuis Miami fin mars. A Madrid, avant de défier sa bête noire, il a disputé et gagné – 6-3, 6-0 contre l’invité Espagnol Carlos Gimeno Valero – son premier match de la saison sur terre battue.
…Monfils aussi
“Ça fait un mois que je n’ai pas joué, a rappelé le natif de Paris en conférence de presse avant le duel. “Le (bon) moment (pour battre Djokovic), ce sera quand je me sentirai aussi à 100%. On parle beaucoup de Novak, mais moi, je ne suis pas encore à 100% non plus. (…) Il a une manière de jouer qui me déplaît. Tout simplement. Il parvient chaque à exploiter mes faiblesses. Tout bêtement, il est plus fort que moi.” Et la loi du terrain l’a une nouvelle fois prouvé. Lors de son précédent affrontement avec son bourreau, à Dubaï en 2020, il s’était procuré trois balles de match. Consécutives. Cette fois, il n’a pas fait le poids.
Le début de rencontre a mis aux prises deux hommes tendus. Si le Français pouvait sentir la pression d’entrée dans l’histoire d’une façon peu enviable, le Serbe lui, jouait pour rester numéro 1 mondial. En cas de défaite, il aurait cédé son trône à Daniil Medvedev lundi prochain. D’abord timoré – “ses frappes ne font pas mal, elle ne sont pas nettes”, a observé Justine Henin sur Eurosport – Djokovic a dû écarter deux balles de break à 1-1. Puis, à 2-2, 40-40, alors qu’il avait déjà commis trois doubles fautes, la pluie est venue stopper la partie.
Djokovic n’a pas eu à forcer son talent
Après 30 minutes d’interruption, le jeu a repris, sous le toit du court Manolo Santana, avec un bras de fer de 34 frappes conclu d’un coup droit décroisé gagnant par Monfils. Le point suivant, le numéro 1 mondial a sauvé une troisième occasion de break contre lui en remportant un nouveau rallye. Dans, et sur sa première opportunité, il s’est emparé de la mise en jeu de son adversaire en profitant des nombreuses erreurs de celui-ci pour mener 4-2.
Relâché, le numéro 1 mondial s’est ensuite envolé. Face à un Monfils très en-dessous du niveau qu’il est capable de produire, préférant même rire de ses approximations – 31 fautes directes – en regardant son box, Djokovic a déroulé sans forcer. Très au-dessus dans les moments important, il a affiché un 100 % de réussite sur les balles de breaks (3/3 converties, 5/5 écartées). Les deux dernières étant sauvées alors qu’il servait pour le match à 6-3, 5-2, avec un matelas confortable de deux engagements d’avance. En huitième de finale, il défiera le vainqueur du duel opposant Denis Shapovalov à Andy Murray.