Alcaraz, l’appréhension malgré la démonstration : “J’ai frappé plus doucement que d’habitude en coup droit”
Après sa victoire tranquille contre Alexander Shevchenko à Madrid, Carlos Alcaraz, de retour de blessure, a expliqué ne pas avoir osé lâcher totalement les chevaux avec son coup droit.
6-2, 6-1. En 1h08. Sans être au maximum de ses capacités. Pour son entrée en lice à Madrid, Masters 1000 dont il est double tenant du titre, Carlos Alcaraz n’a fait qu’une bouchée d’Alexander Shevchenko. Un adversaire pourtant capable de mettre beaucoup d’intensité, à l’aise sur terre battue, qui avait notamment à un niveau ébouriffant pour prendre le deuxième set contre Jannik Sinner à Rome l’an passé – défaite 6-3, 6-7⁴, 6-2.
Absent à Barcelone et Monte-Carlo en raison d’une blessure à l’avant-bras droit, Alcaraz n’avait plus joué depuis le quart de finale de Miami perdu face à Grigor Dimitrov le 19 mars. Et, comme il l’a confié lors de l’interview sur le court, il n’a osé appuyer sur le champignon à l’entraînement que ce vendredi matin pour la première fois. De quoi débarquer en compétition avec de l’appréhension.
la première chose à laquelle je pensais en entrant sur le court, c’était de rester en bonne santé.
Carlos Alcaraz
“Je n’ai pas frappé mon coup droit à 100 %”, a-t-il expliqué en conférence de presse après son succès contre celui qui s’était offert Holger Rune à Rotterdam. “J’y suis allé plus doucement que d’habitude avec ce coup. Je pense que ça m’a aussi aidé, disons, à rester relâché. Mais la première chose à laquelle je pensais en entrant sur le court, c’était de ne pas me blesser, de ne rien ressentir à l’avant-bras (droit). C’était le plus important. Ensuite, il s’agissait des coups et du niveau.”
“J’étais vraiment content de ne ressentir aucune douleur à l’avant-bras”, a-t-il continué. “Et, après ça, j’ai pu augmenter l’intensité. C’était un super match pour moi. Je pense avoir joué à un très bon niveau, j’espère pouvoir continuer et passer d’autres tours.” Avec un objectif en tête : monter en régime pour arriver porte d’Auteuil en ayant remis la main sur toutes les clefs de son jeu.
Le but principal est d’être prêt (à 100 %) pour les prochains tournois, et Roland-Garros évidemment.
Carlos Alcaraz
“Sur terre battue, il faut passer beaucoup d’heures sur le court afin d’être prêt pour les plus grands tournois et trouver la meilleure version de vous-même”, a-t-il ajouté. “Je cherche à m’améliorer chaque jour pour me rapprocher de mon 100 % à Madrid. Le but principal est d’être prêt pour les prochains tournois, notamment à Roland-Garros.”
Une fois la qualification en poche, après la poignée de main avec Shevchenko, le protégé de Juan Carlos Ferrero a fait résonner un “VAMOS !” tonitruant dans la Caja Magica, en direction de son box. Davantage pour le contexte, que pour le résultat en lui-même.
Ma célébration c’était par rapport au fait d’avoir pu jouer en me sentant très, très bien.
Carlos Alcaraz
“Ma réaction, c’était par rapport au fait d’avoir pu jouer en compétition en me sentant très, très bien”, s’est-il exprimé. “Avec mon équipe, on a vraiment fait du bon boulot ces dernières semaines. On a eu beaucoup de doutes sur fait de savoir si j’allais pouvoir jouer ou non (à Madrid). À la fin j’ai joué à un super niveau, c’est pour cette raison que j’ai célébré de cette manière.”
Au troisième tour, pour tenter d’aligner une 13e victoire consécutives sur l’ocre de la capitale espagnole, Carlos Alcaraz a rendez-vous avec le Brésilien Thiago Seyboth Wild. Un duel qui promet un bataille de gifles de coup droit, bourrés de lift, à décorner les bœufs. À condition que Carlos Alcaraz ait effacé toute son appréhension en se sentant à nouveau prêt à mettre toute la gomme.