Première au forceps pour Mpetshi Perricard, Fils passe aussi
Repêché des qualifications, le Français Giovanni Mpetschi Perricard a signé son premier succès en Grand Chelem en sortant Sebastian Korda en cinq sets. Arthur Fils a pour sa part remporté sa première victoire à Wimbledon.
Et un ace, son deuxième du jeu, son 51e (!) du match, pour signer peut-être la plus belle victoire de sa carrière, en tout cas sur un plan symbolique. Fidèle à son caractère flegmatique, Giovanni Mpetshi Perricard n’a pas montré beaucoup d’émotions au moment de conclure son ouvrage et terrasser Sebastian Korda en cinq sets, quatre tie breaks et 3h21 de jeu (7-6(5), 6-7(7), 7-6(6), 6-7(7), 6-3), ce mardi sur le Court 16 de Wimbledon. Un succès qui pourtant vaut donc cher, puisqu’il s’agit de son tout premier en Grand Chelem.
La preuve, désormais, que le jeune Français de bientôt 21 ans (il les aura le 8 juillet) est tout à fait à sa place dans ce grand monde, lui qui a ouvert son palmarès sur le circuit principal en mai dernier à Lyon, sur terre battue. A sa place, façon de parler puisque, battu au dernier tour des qualifications de Wimbledon par son compatriote Maxime Janvier, il n’avait dû son intégration dans le tableau principal qu’au forfait d’Alejandro Davidovich Fokina.
Un seul break pour faire la différence
Un statut de lucky loser qu’il a parfaitement fait fructifier face à la tête de série n°20 dans un match qui, on s’en doute, s’est joué sur quelques points. Notamment, peut-être, cette balle de deux sets à un que Giovanni a écarté dans le jeu décisif du troisième set. Un match irrespirable du début à la fin, qui a dû en plus être interrompu durant de longues minutes en plein cœur du tie break du quatrième set, en raison de la pluie.
A la reprise, le Français a perdu ce tie break mais réussi, au tout début du cinquième set, le seul break de la partie. Pour l’histoire, c’était presque dommage puisque jamais, depuis l’instauration du super tie break au cinquième set, on n’a vu un match se disputer en cinq tie breaks. Mais Mpetshi Perricard n’en avait évidemment cure, et il avait bien raison. Il a géré comme un chef son pécule d’avance pour signer une victoire qui lui vaudra d’affronter, au deuxième tour, le Japonais Yoshihito Nishioka.
Premiere aussi pour Arthur Fils
Autre grand espoir tricolore, Arthur Fils (20 ans) a de son côté décroché, un peu plus tard, sa première victoire à Wimbledon en battant en quatre sets le Suisse Dominic Stricker, 6-3, 6-2, 3-6, 6-4 en 2h06.
Stricker, qui a fait son retour lors de la saison sur gazon après avoir manqué sur blessure la première moitié de la saison, a montré par intermittence la qualité de la patte gauche qui lui avait permis d’atteindre les huitièmes de finale à l’US Open l’an dernier.
Mais sur la durée, le jeune Français s’est montré plus solide. Il affrontera au deuxième tour un gros possion en la personne du Polonais Hubert Hurkacz, tête de série n°7.