Gasquet, après son dernier match à Montpellier : « C’était une belle fête »

Avant de prendre sa retraite à l’occasion du prochain Roland-Garros, Richard Gasquet a été honoré dans son Occitanie natale après son dernier match à Montpellier.

Richard Gasquet, Montpellier 2025 (3) Richard Gasquet, avec son père (à gauche) et Sébastien Grosjean (à droite), à Montpellier en 2025 (Valentina Clarent / Psnewz)

« J’espère finir (l’année) dans les 100 premiers, sinon il sera temps d’arrêter. Je doute de continuer à jouer en 2023. »

Tels avaient été les mots de Richard Gasquet après sa victoire « inespérée », comme il l’avait décrite, contre le compère Ugo Humbert au premier tour de l’Open d’Australie 2022. Finalement, ses jambes, désormais plus proches des guiboles que des gambettes – nul ne peut résister à l’usure du temps – l’ont poussé jusqu’en 2025. Avec réussite, puisqu’il a notamment ajouté un titre à son palmarès : l’ATP 250 d’Auckland en janvier 2023.

Il faut savoir s’arrêter. (…) J’ai déjà assez tiré les choses.

Jeudi soir, après avoir sué sang et eau pour donner du fil à retordre à Tallon Griekspoor, le surnommé « Richie », dont la retraite est planifiée à Roland-Garros, a disputé le dernier match de sa carrière à Montpellier. Le tournoi phare de son Occitanie natale. « Il faut savoir s’arrêter, c’était le moment de le faire », a-t-il déclaré en conférence de presse. « J’ai déjà assez tiré les choses, j’ai bientôt 39 ans (il est né en juin). »

Porté par le stade, le virtuose du revers à une main a manié son instrument à corde avec brio pour finir sur une bonne note, malgré la défaite. « Dernièrement, on a vu avec certains joueurs que le niveau n’était pas toujours là (en toute fin de carrière) », s’est-il exprimé. « Ce n’est pas passé, mais j’ai eu la fin que je voulais, en produisant un bon tennis devant du public (salle pleine), mes amis et ma famille. Rien que pour ça, c’est réussi. »

Satisfait de son niveau

Par « certains joueurs », le natif de Sérignan a sans doute pensé au monument Rafael Nadal, apparu – malheureusement – en ruine contre Botic van de Zandschulp lors de son ultime match professionnel. Et, si la cérémonie d’hommages qu’avait reçu le Majorquin avait quelque peu déçu, Gasquet, en attendant celle de Roland-Garros, a été touché par celle à laquelle il a eu droit dans l’Hérault.

« C’était une belle fête », s’est réjoui le triple vainqueur de cet ATP 250 lancé en 2010, record de la compétition à égalité avec Gaël Monfils. « Le public, la vidéo (qui a été diffusée), tout ça… C’était bien réalisé, ça m’a fait plaisir. C’était agréable à vivre et, ça, c’est toujours important. »

J’ai la certitude d’être à MArseille. Pour Monte-Carlo, j’attends.

Pour poursuivre la route de ses adieux sur le circuit principal avant de tirer sa révérence sur l’ocre de la porte d’Auteuil, l’ancien 7e mondial a confirmé sa présence à Marseille, en espérant bénéficier également d’une invitation à Monte-Carlo. Là où il s’était révélé aux yeux du monde en 2002, encore en pleine adolescence, à 15 printemps, en s’offrant Franco Squillari, demi-finaliste de « Roland » deux ans plus tôt, avant de buter sur Marat Safin.

« Oui, j’ai la certitude d’être à Marseille », a-t-il révélé. « Pour Monte-Carlo, j’attends. Mais ce n’est pas encore tout de suite (début des qualifications le 5 avril, fin du tournoi le 13 avril). Marseille, c’est un tournoi qui me tient à cœur (ce sera sa 14e participation, il y a joué deux demi-finales). Monaco, j’y ai vécu pas mal d’émotions ».

Monte-Carlo, terre de ses premiers exploits

En y atteignant notamment les quarts de finale en 2018, et 2007 après un parcours homérique – victoire 7-5 6-7¹² 7-6³ en 3h20 contre Fernando Verdasco au premier tour ; 6-3, 6-7⁵, 7-5 en 2h51 face à Ivan Ljubičić en huitième de finale ; puis défaite 5-7, 7-5 6-2 en 2h26 devant Juan Carlos Ferrero -, et, surtout, une demi-finale. En 2005, à 18 ans et en sortant des qualifications, il avait signé une victoire épique – 6-7¹, 6-2, 7-6⁸ face à un Roger Federer alors numéro 1 de la hiérarchie planétaire en 2005, avant d’être stoppé – 6-7⁶, 6-4, 6-3 – par Nadal après une nouvelle empoignade gravée dans les mémoires.

Suite à ces résultats, il avait fait son retour dans le top 100 dont il n’est ressorti que près de 19 années plus tard – 956 semaines -, le 15 janvier 2024. Dans l’histoire, seuls Federer, Nadal et Novak Djokovic ont fait mieux. Avec respectivement 1165 et 1029 semaines consécutives pour le Suisse et l’Espagnol, le Serbe en étant quant à lui à 1000 unités, série en cours.

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