Monfils passe Mannarino et rejoint Djokovic
Gaël Monfils a battu Adrian Mannarino (2-6, 7-6[4], 6-2) au deuxième tour du Rolex Paris Masters. Contrat rempli avant d’affronter Novak Djokovic.
Gaël Monfils a réussi, mercredi à Bercy, à se sortir des griffes de la patte gauche d’Adrian Mannarino. En trois sets (2-6, 7-6[4], 6-2), comme c’est la mode à Paris cette année, et ceci malgré une grosse chute dans le premier set qui l’a contraint à sortir du court avec le staff médical.
Déjà vainqueur de son premier tour en trois sets face à Miomir Kecmanovic, le 22e joueur mondial et tête de série n°15 est récompensé de ces efforts par un duel de gala en huitièmes de finale face à Novak Djokovic. Il est mené 17-0 dans ses duels face au numéro un mondial.
Monfils à l’usure encore une fois
Sur le central mercredi face à Mannarino (59e), “La Monf'” a souffert pendant un set et demi face au coup droit atypique de son rival avec sa prise de balle précoce et ses trajectoires difficiles à lire. Monfils avait également beaucoup de mal à ne pas se faire contrer à chaque tentative d’agression, et s’embourbait les schémas tactiques face à l’inspiration adverse.
Mais à l’usure et au panache, il a failli par faire dégoupiller Mannarino en trouvant enfin le bon équilibre entre l’agression et la défense. Il a fait le break pour 4-2 avant de le perdre dans la foulée mais ça a tout de même contribué à sortir Mannarino de ses rails, ce qu’a confirmé la balle de set obtenue à 5-4 puis la fin du jeu décisif où Monfils a vraiment passé la vitesse supérieure.
Monfils – Djokovic : 0-17
“À 6-2, j’étais un peu pessimiste. Gunter (Bresnik, ndlr) me disait encore d’essayer. Il me disait d’être agressif et de bien servir. Je l’ai écouté. Progressivement, je me chauffé de nouveau musculairement. J’ai commencé à être beaucoup plus concentré sur ce que je faisais, moins sur ma douleur.”
“Derrière, il y a eu gros match. Lui jouait très bien. J’avais du mal à bien le déborder. J’ai breaké, il m’a débreaké tout de suite. Ce n’était pas forcément là le tournant du match. Le tournant a été davantage pendant le tie-break, où j’ai été un peu plus agressif que lui à la fin et je l’ai senti légèrement plus fébrile. Derrière, au troisième, pareil, j’ai essayé d’imposer beaucoup de rythme et d’intensité.”
Déjà à 100 %, je ne le bats pas, donc ce n’est pas à 60 % que j’aurai une chance.
Gaël Monfils
Sentant que le match lui échappait, Mannarino a ensuite fortement lâché dans la manche décisive, dépassé par sa frustration. Comme beaucoup avant lui, ulcérés de voir Monfils venir chaparder une victoire qui leur semblait promise. Un passing par ici, un coup droit gagnant par là, une défense de fer aussi, quelques appels au public et hop Monfils était revenu. Il devra avoir bien récupéré de ses deux premiers matches afin d’avoir un chance de briser sa malédiction face à Novak Djokovic.
“Je suis frustré, parce que je me suis fait mal et c’est chiant. (…) Déjà à 100 %, je ne le bats pas, donc ce n’est pas à 60 % que j’aurai une chance. Il faut voir si j’ai vraiment la « green light » du corps médical, et à partir de ce moment, je prendrai ma décision. Au niveau du tennis, c’est toujours la même chose. J’ai perdu 17 fois contre lui. À chaque fois, j’essaye de le faire chier (sic), de trouver d’autres choses. Je vais essayer de trouver la solution.”