Sinner : “Sans le Big Three, j’étais venu à Miami pour gagner”
Malgré sa défaite en finale du Masters 1000 de Miami, Jannik Sinner ne s’est pas caché en conférence de presse. L’Italien a affirmé qu’il était venu en Floride pour gagner en l’absence du Big 3, et que son échec face à Hurkacz n’était uniquement dû qu’à ses erreurs.
A seulement 19 ans, Jannik Sinner est déjà un phénomène, sur le court mais également en dehors. Battu en finale du Masters 1000 de Miami par Hubert Hurkacz dimanche, l’Italien s’est montré très lucide dans son analyse d’après match en conférence de presse, et surtout sans la moindre complaisance pour lui.
“J’ai fait des fautes directes à 6-5 en ma faveur dans le premier set, et j’ai fait les premières erreurs dans le tie break, je n’ai pas bien servi, je n’ai pas assez bien retourné… Tout était entre mes mains. Dans les matchs précédents, j’ai aussi fait quelques erreurs mais je dictais le jeu. Pour moi, cette finale aura été une journée difficile. Toute la semaine, j’ai décidé de ce que je devais faire avec la balle. Aujourd’hui, ça a mal tourné.“
Jannik Sinner voit juste dans son analyse, confortée par les statistiques. Il n’a remporté que 55% de points derrière sa première balle et 48% derrière sa seconde. Il a également fait 5 doubles fautes. Son analyse sur ses difficultés en retour de service est également justifiée. Le joueur de 19 ans n’a retourné que 31% (15/49) des premiers services de son adversaire. Trop brouillon dans son jeu, il a commis 28 fautes directes dans la première manche (39 au total), contre seulement 13 pour son adversaire.
Sans le Big 3, la porte était ouverte
31e mondial au moment de débuter le Masters 1000 de Miami, le nom de Jannik Sinner était cité parmi les potentiels outsiders qui pouvaient prétendre à la victoire finale. Mais dans la tête de l’Italien l’objectif était clair et assumé : la victoire ou rien. En l’absence de Djokovic, Nadal et Federer, c’était une chance unique d’ouvrir son compteur en Masters 1000. Et le « gamin » n’aime pas perdre.
“Je suis venu ici pour gagner. Sans Rafa, Novak et Roger, nous savions que nous avions une chance de gagner. Je pense que je peux tirer des enseignements de cette finale, mais c’est difficile d’y voir clair pour l’instant. Je retourne au travail, je ne veux pas perdre de temps. C’était une bonne semaine mais je ne suis pas là pour perdre en finale. Je suis ici pour gagner“
Une volonté de continuer à apprendre et progresser
Jannik Sinner n’a que 19 ans mais il compte déjà deux titres à son palmarès (Sofia et le Great Ocean Road Open), une finale en Masters 1000 et un quart de finale en Grand Chelem (Roland-Garros 2020). Le phénomène apprend très vite, bien aidé par son coach Riccardo Piatti qui a déjà collaboré avec Ljubicic, Raonic ou encore Gasquet. Assuré d’être 22e mondial lundi, le meilleur classement de sa carrière, Sinner vise encore plus haut.
“Continuer de m’améliorer est toujours la chose la plus importante pour moi. Je dois parler avec mon équipe, voir ce qu’ils pensent et nous verrons ce que nous allons travailler. Je peux tout améliorer dans mon jeu, physiquement, mentalement…“