Medvedev sur la terre battue : “Je n’aime toujours pas ça, mais je vais essayer de bien faire”
Même s’il a été été presque parfait pour son premier match de la saison sur terre battue face à Lorenzo Sonego ce mercredi, Daniil Medvedev l’a martelé : non, il n’aime toujours pas la terre battue…
Vous avez aimé, le mois dernier, les jérémiades répétitives de Daniil Medvedev sur la lenteur des courts à Indian Wells, où il avait néanmoins atteint la finale ? Vous adorerez la saga naissante de sa relation torturée avec la terre battue, surface historiquement la moins favorable pour lui mais sur laquelle il a néanmoins réussi une entrée en matière immaculée ce mercredi face à Lorenzo Sonego.
Aussitôt sa victoire scellée, sa première depuis quatre ans à Monte Carlo où il n’était pas revenu depuis sa demi-finale en 2019, le Russe a mis une pièce dans le juke-box au micro du speaker : “Sur terre battue, tous les rebonds sont mauvais et même quand il y en a un bon, vous vous attendez à ce qu’il soit mauvais.” Sous-entendu, vous êtes déstabilisé malgré tout.
En conférence de presse, l’actuel numéro 1 mondial à la Race 2023 en a remis une couche. Satisfait de cette victoire sans frayeur, et sans se faire breaker, face à un bon joueur de terre battue, a fortiori Italien donc quasiment chez lui à Monte-Carlo ? Même pas : “Sur terre battue, c’est plus difficile pour moi de sentir le jeu. Donc là, c’est difficile pour de dire si j’ai bien joué ou non. Mais bon, on m’a dit que si…” Et de rappeler tout de suite, au cas où l’on penserait qu’il ait pu changer d’avis : “De toute façon, je n’aime pas la terre battue. Même si je gagne des matches, je préfère les courts en dur.”
Je sais qu’on ne peux pas jouer toute l’année sur dur mais personnellement, je suis heureux quand la saison sur terre est terminée
Daniil Medvedev
Medvedev a développé ensuite les raisons qui font que le jeu sur terre battue est très différent, selon lui, du jeu sur dur : “Il y a beaucoup de choses à ajuster, c’est un style de tennis très différent. Vous devez trouver des angles différents, jouer plus haut, servir différemment aussi. D’ailleurs, même si l’adversaire ne sert pas très fort, vous pouvez avoir des difficultés à retourner en raison des faux rebonds. Je sais qu’on ne peux pas jouer toute l’année sur dur mais personnellement, je suis heureux quand la saison sur terre est terminée. Cela dit, je vais quand même essayer de bien faire.
Opposé à Alexander Zverev dans le choc des huitièmes de finale du tournoi, ce jeudi, Daniil Medvedev ne sera peut-être pas favori, pour une fois. En tout cas, moins que lors de la plupart de ses matches ces dernières semaines. Mais méfiance : maître du contre-pied et du faux rythme, le Russe n’est jamais si fort que lorsqu’il fait le show au micro…