Medvedev : “Le dur à Indian Wells est le plus lent du circuit”
Daniil Medvedev a échappé cette nuit au vent de surprises qui a déjà frappé Indian Wells, où lui-même n’a jamais été très à l’aise. Après son succès face à Brandon Nakashima, le Russe a souligné le caractère extrêmement lent des courts en dur californiens.
Alors que huit têtes de série masculines ont été éliminées dès leur entrée en lice vendredi à Indian Wells (Stefanos Tsitsipas principalement mais aussi Matteo Berrettini, Grigor Dimitrov, Roberto Bautista Agut, Denis Shapovalov, Yoshihito Nishioka, Botic Van De Zandschulp et Maxime Cressy), Daniil Medvedev (numéro 5), s’est lui sorti parfaitement d’une entrée en lice piégeuse face au jeune Américain Brandon Nakashima (6-4, 6-3).
Après sa qualification, qui signait sa quinzième victoire consécutive dans la foulée de ses sacres à Rotterdam, Doha et Dubai, le Russe ne cachait pas son soulagement et sa satisfaction, non seulement d’être passé mais aussi de ne pas avoir perdu son service, malgré six balles de break à sauver au total.
“Ne pas perdre son service ici est un challenge, et c’est bien de le réussir, a-t-il ainsi déclaré après son match. Les courts en dur à Indian Wells sont probablement les plus lents du circuit, il y a énormément de rallyes. Je me souviens qu’en 2021, je menais 6-4, 4-1 double break contre Grigor Dimitrov et j’ai finalement perdu alors que je n’avais pas si mal joué. C’est comme ça à Indian Wells. Encore aujourd’hui, j’ai eu le sentiment que la surface était plus lente que certains courts en terre battue. Il y a des joueurs à l’aise ici mais d’une manière générale, on voit beaucoup de surprises à Indian Wells parce que beaucoup de top joueurs ont du mal à bien jouer ici.”
L’ancien numéro 1 mondial est bien placé pour en parler, lui qui n’a jamais dépassé les huitièmes de finale dans le désert californien, en 2021. Fort de sa confiance du moment, il n’a pas masqué son ambition de faire évidemment beaucoup mieux cette année, tout en avertissant des dangers qui le guettent.
“Je pense que je peux gagner, honnêtement. Mais le truc à Indian Wells, c’est que si je suis dans un mauvais jour, ça va être beaucoup plus difficile qu’ailleurs. Donc je devrais être dans un bon jour tous les jours. Je peux néanmoins puiser de la confiance dans mon titre à Doha où les conditions étaient très similaires, peut-être même identiques.”
Le Razor Soft a succédé au Razor Code
Le Russe est par ailleurs revenu sur le changement de cordage qu’il avait opéré à l’amorce de cette saison 2023, suite à une saison 2022 plutôt décevante selon ses standards. “J’ai eu le sentiment de moins bien jouer l’année dernière que les années précédentes, donc je me suis dit que c’était le bon moment pour changer quelque chose, a-t-il expliqué. Tecnifibre m’a proposé un nouveau set de cordages, j’en ai essayé six différents dans une journée et je les ai vraiment aimés, alors je me suis lancé. A l’Open d’Australie, ce n’était pas parfait (défaite au troisième tour face à Sebastian Korda, Ndlr) donc c’est sûr que j’ai douté. Malgré tout, j’avais le sentiment que ce nouveau cordage me donnait plus de puissance sans me faire perdre trop de contrôle, donc j’ai continué. Et ensuite, ça a bien marché.”
Pour les puristes, Daniil Medvedev a “switché” cette année pour le nouveau cordage Tecnifibre Razor Soft (jauge 1.25, tension 23-22 kilos), un monofilament prochainement commercialisé et moins rigide que le Razor Code qu’il utilisait jusqu’à présent.