Medvedev: “Je suis un peu triste”
Daniil Medvedev n’a pas réussi à se montrer à la hauteur du défi face à Nick Kyrgios et il s’avouait forcément déçu de ne pas aller au bout de la défense de son titre et de ne plus être n°1 mondial.
Daniil Medvedev a tenu deux sets face à Nick Kyrgios avant de prendre l’eau, un peu de la même manière que lors de sa récente défaite face à l’Australien à Montréal. Pas au niveau qui lui avait permis de remporter le titre ici l’an dernier, Medvedev a perdu gros ce dimanche à New York : son titre et son trône.
“Ce n’est pas la première chose à laquelle j’ai pensée après le match, mais maintenant qu’on m’en parle ça y est je me souviens. J’essaie de ne pas trop le montrer, je ne vais pas me mettre à pleurer dans la salle mais oui je suis un peu déçu. Je vais être un peu triste pendant quelques jours et passer mon temps sur mon téléphone, mon ordinateur et regarder des séries.”
Face à Kyrgios, c’est finalement physiquement que Medvedev a craqué. Après deux premiers sets de forte intensité dont le premier joué à un niveau impressionnant, il n’a pas eu la caisse pour tenir sur la durée. Une défaillance surprenante car c’est justement sa force généralement, de pouvoir user l’adversaire jusqu’à la dernière goutte de sueur. Mais cette année, la manie de la climatisation à outrance à New York est venue lui jouer un très vilain tour.
Medvedev maudit la clim’
“Physiquement, j’ai commencé à décliner dans le troisième set. Je me sentais fatigué. C’est dommage parce qu’aujourd’hui je ne me sentais pas bien, malade. Le truc c’est que sur cette tournée américaine je tombe tout le temps malade au moins une fois parce que la climatisation ici c’est de la folie. L’année dernière c’est tombé à Cincinnati, ce qui était un meilleur timing. Il fait un froid dans les vestiaires, y a rien à faire. J’ai un peu mal à la gorge, donc ça a pu jouer mais ce n’est quand même pas une excuse : Nick a bien joué, comme à Montréal où il m’avait battu aussi. C’est comme ça.”
Voit-il ce Kyrgios là aller au bout ici ? Medvedev, tout en reconnaissant le haut niveau affiché par son rival, n’en était pas pour autant certain à 100%. “C’était un match de très haut niveau et il avait également très bien joué face à moi au Canada. J’ai affronté Novak et Rafa qui jouaient de manière extraordinaire et je pense que Nick aujourd’hui était au même niveau. Il est difficile à jouer : il a un service incroyable et peut vraiment jouer du fond du court, il a tous les coups. S’il continue comme ça, il a toutes les chances pour le titre mais il reste des adversaires très dangereux donc ce n’est pas sûr.”
“C’est une motivation pour devenir encore meilleur”
Comme tout champion qui se respecte, Medvedev avait déjà à l’esprit l’envie de tourner cette désillusion en un tremplin pour mieux revenir. “C’est une motivation pour devenir encore meilleur. Je n’ai pas assez bien joué en Grand Chelem cette année, particulièrement en Australie où je n’ai pas gagné alors que j’avais mes chances. J’aurais dû mieux faire globalement et assurer plus de points pour être n°1 mondial.” Quand on a fait le chemin un fois, ça donne déjà beaucoup d’avance pour recommencer. Mais la meute a quand même pris du volume désormais donc Medvedev n’ignore pas qu’il va devoir cravacher.