Medvedev : “A l’entraînement, j’ai joué ici un très bon tennis de terre battue”
C’est suffisamment rare pour être souligné : Daniil Medvedev, qui fera son entrée en lice samedi à Rome face à Emil Ruusuvuori, a expliqué s’être trouvé très bon sur terre battue ces derniers jours à l’entraînement.
Tiens, quelque chose a changé chez Daniil Medvedev. Le Russe, qui nous a habitués à s’auto-flageller pour ses (supposées) médiocres qualités de terrien, a tenu un discours différent lors de sa conférence de presse de pré-tournoi à Rome, où il fera son entrée en lice samedi face à Emil Ruusuvuori.
“Honnêtement, je me sens bien. Lors de mes deux premiers jours d’entraînement à Rome, j’ai vraiment pratiqué un très bon tennis de terre battue, je n’ai pas manqué une balle et c’était dur pour mes partenaires”, a déclaré dans un sourire le numéro 3 mondial, qui n’a jamais gagné le moindre match à Rome, où il était absent l’an dernier. “Donc j’attends le tournoi avec impatience même si je sais bien qu’en match, c’est toujours une autre histoire. Mais malgré tout, je me suis bien entraîné et j’en suis heureux.”
Le protégé de Gilles Cervara a expliqué avoir tiré bénéfice de sa défaite dès les huitièmes de finale à Madrid face à son compatriote Aslan Karatsev (qui l’avait également battu à Rome lors de sa dernière participation en 2021) pour pouvoir, enfin, prendre le temps de travailler son jeu de terrien.
“J’ai toujours dit que mon plus gros problème sur terre battue, c’est que je manque de temps pour m’y acclimater. Après Miami, on a à peu près trois jours et puis c’est un enchaînement de tournois. Là, j’ai pu travailler mon jeu sur terre, en cherchant à mettre plus de spin et surtout, en essayant de mieux glisser. La glissade a toujours été un souci chez moi. Je me suis vraiment concentré là-dessus lors de mes entraînements et j’ai senti que je m’améliorais ces derniers jours dans ce domaine.”
“Chaque jour, j’essaie de faire une séance solide et de travailler de petits choses. Cela fonctionne très bien. Donc j’ai hâte de jouer.
Daniil Medvedev
Daniil Medvedev est également revenu sur sa défaite madrilène face à Karatsev (7-6, 6-4) – un mal pour un bien, donc -, imputable selon lui (entre autres) au fait d’avoir joué sur le deuxième court du stade de la Caja Magica, au recul plus limité.
“J’ai trouvé que c’était globalement un bon match et qu’Aslan avait très bien joué, mais je me demande quand même comment ça se serait passé si j’avais pu me positionner plus loin en retour comme j’aime le faire”, a expliqué celui qui s’est fait “chiper” sa place de numéro 1 mondial à la Race par Carlos Alcaraz après Madrid. “Sur dur à la limite, je peux m’adapter, comme à Doha où le court est très petit. Mais sur terre battue, c’est encore plus important pour moi de me positionner loin. Surtout contre Aslan dont le service est très lourd. Je devais jouer toutes les balles assez hautes en retour, et je n’arrivais pas à mettre de la puissance. Derrière, je prenais tout de suite un coup gagnant. Sur son service, j’ai eu très peu d’occasions. Le fait d’avoir joué sur un petit court a fait que je n’ai pas pu exprimer mon tennis à 100%, seulement à 98%.
Mais Medvedev l’assure, donc : il a non seulement digéré et rebondi après cette défaite, mais il sent aussi parfaitement bien physiquement avant son entrée en lice romaine. “Chaque jour, j’essaie de faire une séance solide et de travailler de petits choses avec mon entraîneur (Gilles Cervara, Ndlr). Cela fonctionne très bien. Donc j’ai hâte de jouer.”
On ne sait pas de quoi cela augure, mais une chose est sûre : on a rarement vu Daniil Medvedev aussi enthousiaste avant un tournoi sur terre battue. Peut-être même jamais.