Fils écarte Van Assche et devient le premier Français en finale du Masters Next Gen
Arthur fils a remporté le choc des espoirs français ce vendredi en demi-finale du Masters Next Gen (2-4, 4-1, 4-3¹, 4-3⁶), à Djeddah en Arabie Saoudite.
Deux ans et demi en arrière, Luca Van Assche s’imposait 6-4, 6-2 face à Arthur Fils en finale de Roland-Garros juniors. Dans cette catégorie d’âge, le premier cité s’est hissé jusqu’au rang de numéro 1 mondial, le second jusqu’à la troisième place.
Depuis, Fils est passé devant Van Assche. Il 36e de la hiérarchie planétaire “chez les grands”, soit 34 rangs devant son compatriote. Et ce vendredi, il a confirmé son avance actuelle sur son ami en remportant le choc des espoirs tricolores de 19 ans, et des deux premières têtes de série de la compétition. Dans un format particulier, toutefois, différent du circuit ATP traditionnel. Succès 2-4, 4-1, 4-3¹, 4-3⁶ en 1h37 en demi-finale du Masters Next Gen.
“C’était un match très difficile, on se connaît depuis qu’on a 8 ou 9 ans”, a déclaré le vainqueur lors de l’interview sur le court. “La finale de Roland-Garros juniors ? Ce n’est pas un très bon souvenir, merci de me le rappeler (sourire). Aujourd’hui, c’était différent. Je suis arrivé sur le court avec l’état d’esprit de croire en la victoire.”
Le premier set a été difficile, il défendait trop bien.
Arthur Fils
Pour devenir le premier Bleu à atteindre la finale du Masters Next Gen – ils étaient déjà les deux premiers à se hisser en demi-finales –, Fils, dans son style agressif du fond de court, a d’abord dû trouver la clef pour déverrouiller les qualités de défenses et de contre de “LVA”. À 2-2, en manquant notamment deux attaques derrière sa première balle, puis en perdant un rallye de 19 frappes, le natif de Bondoufle a concédé le premier break du duel.
“Le premier set a été difficile”, a déclaré Fils. “Il (Luca Van Assche) défendait trop bien, courait vite. Mais j’ai réussi à garder ma concentration. Je suis très heureux de cette victoire. J’attends la finale avec impatience.”
Jusqu’à 2-4, 1-1, alors que Van Assche, récent quart-de-finaliste à Metz, venait de boucler son engagement d’un ace sur seconde balle, Fils n’avait gagné qu’un point au retour. Puis il a su profiter d’une légère baisse de régime adverse pour réussir son premier break. Un avantage conservé jusqu’au bout de la manche, terminée en patron, sur deux aces.
La fin du troisième set ? J’ai laissé mon cerveau dans un coin du court.
Arthur Fils
La fin du troisième round a été un tournant important de l’empoignade. À 2-4, 4-1, 2-3, 30-40, Fils s’est retrouvé dos au mur, avec deux balles de set consécutives à écarter, en raison de la règle du point décisif à 40-40. Il a alors enchaîné sept points consécutifs pour sauver sa mise en jeu et s’envoler 5-0 dans le jeu décisif, sans être rattrapé.
“La fin du troisième set ? J’ai laissé mon cerveau dans un coin du court (pour ne pas cogiter)”, a-t-il confié. “Et j’ai essayé de faire davantage le jeu avec mon coup droit. J’ai aussi bien bougé.”
Pour vaincre, Fils a aussi su mieux s’adapter aux qualités de son rival du jour au fil de la rencontre. Il a su se sortir des diagonales revers – le gros point fort de Van Assche – pour appuyer sur le coup droit de ce dernier, moins percutant et régulier.
On ‘s’envoie’ pour la pré-saison et on finit 2024 au taquet.
Arthur Fils
Si, à 2-4, 4-1, 4-3¹, 3-3, 40-40, sur point décisif, Fils n’a pu convertir sa première balle de match en voyant son retour repartir aussi vite qu’il était arrivé après un décalage de Van Assche pour contrer avec son revers, il a finalement terminé sur sa quatrième occasion. À 8-6 dans le tie-break, après avoir mené 6-4.
En finale, Arthur Fils a rendez-vous avec Dominic Stricker ou Hamad Medjedovic. Avant de continuer à bosser, dur, en vue de poursuivre sa progression et réussir une saison prochaine à la hauteur de ses ambitions.
“Gros match”, a-t-il lâché, sourire complice, à Luca Van Assche lors de la poignée de main. “On ‘s’envoie’ pour la pré-saison, et on finit 2024 au taquet. Lets’s go !” Histoire de terminer encore plus fort qu’une année 2023 – sa première complète sur le circuit principal – après laquelle il s’était dit “trop cuit” suite à son élimination au Masters 1000 de Paris-Bercy.