Tsitsipás, après son abandon au Masters : “Je déteste abandonner, je ne suis pas ce genre de personne”
Opposé à Holger Rune au Masters ce mardi, Stéfanos Tsitsipás a été contraint d’abandonner pour la troisième fois de sa carrière.
“D’abord, je tiens à demander au public, et aux fans venus me soutenir, de bien vouloir m’excuser.” C’est par ces mots que Stéfanos Tsitsipás a commencé sa conférence suite à son abandon au Masters. Touché au dos, le Grec a dû jeter l’éponge après trois jeux contre Holger Rune pour la deuxième journée du groupe vert.
“Je suis vraiment abattu de ne pas avoir pu finir le match”, a-t-il continué. “C’est aussi dommage de ne pas avoir pu donner la place plus tôt, à quelqu’un qui aurait pu faire quelque chose. Les nombreuses visites avec mes docteurs ces derniers jours indiquaient que je pouvais jouer. J’avais eu le feu vert. Malheureusement, je me suis senti très mal sur le court. J’ai fait ce que j’ai pu afin d’être prêt pour ce match, mais ça n’a pas fonctionné. Je déteste abandonner. Je ne suis pas ce genre de personne. Ça me tue de ne pas pouvoir finir le tournoi.”
C’est compliqué de jouer sans pouvoir bouger. C’est du tennis, pas des fléchettes.
Stéfanos Tsitsipás
Avant l’entame du tournoi, des rumeurs avaient circulé quant à un forfait de l’Athénien : il avait dû arrêter avec prématurément ses entraînements avec Alexander Zverev et Carlos Alcaraz. Pour le dernier match de poule, contre Novak Djokovic, il est remplacé par Hubert Hurkacz, qui, sauf nouveaux abandons, n’a aucune chance de qualification. “En cas de trois joueurs à égalité avec une victoire, si l’un d’eux a disputé moins de trois matchs, il est automatiquement éliminé”, dit le règlement. Or, Djokovic, Sinner et Rune comptant déjà un succès chacun, Hurkacz ne peut espérer mieux que les égaler.
“Je me suis peu entraîné ces derniers jours”, a ajouté celui qui avait donc bluffé après sa défaite contre Jannik Sinner dimanche, en disant se sentir très bien physiquement. “Cette douleur au dos affecte surtout mes déplacements. C’est compliqué de jouer sans pouvoir bouger. C’est du tennis, pas des fléchettes. La douleur était très forte. J’ai déjà eu mal pendant des matchs dans le passé, et j’avais enduré, mais là, c’était trop. J’ai commencé à le sentir dès l’échauffement, au service.”
Je crois que c’est (la blessure) dû à une combinaison du manque de repos, d’une préparation pas assez bonne et d’une “surcharge” (de matchs).
Stéfanos Tsitsipás
Pour lui, cette blessure est due à un surmenage. “Le circuit est très exigeant (physiquement), on joue beaucoup de matchs, qui se terminent rarement par 1 et 2”, a analysé celui qui a joué son 73 match en 2023. “Je crois que c’est (la blessure) à cause du manque de repos pour mon corps afin d’être dûment préparé. Étant donné le classement, les points (pour se qualifier au Masters), j’ai essayé de me pousser à la limite. Je crois que c’est dû une combinaison du manque de repos, d’une préparation pas assez bonne et d’une “surcharge” (de matchs). (…) C’est la deuxième fois que je dois me retirer ici (à Turin, après 2021). Abandonner, ça m’est très rarement arrivé dans ma carrière.”
Depuis ses débuts sur le circuit principal Stéfanos Tsitsipás n’avait abandonné que deux fois avant ce mardi. Et avait été contraint au forfait une fois. Déjà au Masters, à Turin, en 2021. Pour se faire opérer du coude droit quelques jours plus tard.