Sinner : “Le tennis se fait une place en Italie”
Après sa victoire contre Stéfanos Tsitsipás lors du premier match du Masters 2023, Jannik Sinner est revenu sur le soutien indéfectible du public de Turin en sa faveur.
“J’avais l’impression d’être dans un stade de foot”
Après sa victoire contre Stéfanos Tsitsipás lors du premier match du Masters 2023, Jannik Sinner a eu l’honneur d’entendre son nom scandé par tout le public du Pala Alpitour de Turin. Accompagné des “Olééééé, olé, olé, oléééé” typiques du football.
“L’ambiance était vraiment super”, a déclaré l’Italien en conférence de presser. “C’est une immense plaisir de jouer ici, à Turin, en Italie. Évidemment, a ajoute un peu plus de pression, mais je l’ai vraiment bien gérée aujourd’hui. Ma performance a été excellente, ce qui est le plus important.”
Vainqueur 6-4, 6-4 en 1h25 sans concéder la moindre balle de break et en ne perdant que 10 points sur son service, le 4e mondial a pu compter sur un soutien vigoureux et de tous les instants de la part des tribunes.
Le public m’a poussé non seulement quand je gagnais un point, mais aussi quand j’en perdais un.
Jannik Sinner
“Le public m’a poussé non seulement quand je gagnais un point, mais aussi quand j’en perdais un”, a-t-il souligné. “Ne pas jouer uniquement pour moi mais également pour les fans, c’est un très bon équilibre.”
En photo gigantesques dans la rue, aux stations de bus ou encore dans les restaurants, le joueur de 22 ans est omniprésent dans la capitale du Piémont.
“Ça veut dire que les gens s’intéressent vraiment au tennis je pense, et pas seulement à moi”, a-t-il analysé. “J’ai l’impression que ça (l’intérêt des Italiens pour le tennis) grandit plus vite maintenant. Avant, on ne parlait que d’un sport en Italie (le football). Maintenant, le tennis est en train de se faire une place. C’est cool d’y contribuer.”
Une contribution de plus en plus importante. Après avoir égalé, depuis le 2 octobre, le meilleur classement de l’histoire pour un joueur italien – 4e, comme Adriano Panatta en 1976 –, il est devenu le premier homme de son pays à avoir gagné deux matchs dans le “Tournoi des Maîtres”.
Cette année, il s’agissait aussi de me comprendre un peu mieux moi-même dans certaines situations
Jannik Sinner
Pour tenter d’améliorer ce record, il a rendez-vous avec Novak Djokovic et Holger Rune pour ses deux prochains duels, dans le groupe vert. Deux adversaires qu’il n’a encore jamais battus : 0-3 face au Serbe, 0-2 contre le Danois.
Pas de quoi l’effrayer. Ce dimanche, il a signé son deuxième succès de suite contre Tsitsipás, après quatre défaites de suite face à lui. De quoi n’être plus mené que 5-2 dans leur “H2H”. En un peu moins d’un mois, en finale à Pékin le 4 octobre, puis au même stade de la compétition à Vienne le 25 jours plus tard, il s’est offert deux fois Daniil Medvedev. Un adversaire face auquel il s’est toujours incliné lors de leurs six premiers affrontements.
“Cette année, il s’agissait aussi de me comprendre un peu mieux moi-même dans certaines situations”, a-t-il confié. “Trouver un moyen de battre Daniil après avoir perdu tellement de fois contre lui… Espérons que je puisse faire la même chose contre Holger (Rune ; et face à Djokovic). J’ai hâte d’y être. C’est le type de défis que j’adore.”
En sachant que le monstre Djokovic n’aura que faire d’un public potentiellement contre lui, dont il aime se nourrir pour dévorer ses proies.