Medvedev : “Probablement le court le plus rapide sur lequel j’ai pu jouer”
Après sa victoire face à Hubert Hurkacz ce dimanche, Daniil Medvedev a jugé les conditions de jeu du Masters très rapides. Voire trop.
Conditions lentes. Voire trop lentes. Lors du Masters 1000 de Paris, plusieurs joueurs, dont Daniil Medvedev, s’étaient plaints de la vitesse de jeu. Notamment en raison des balles. “Si vous regardez les matchs et la façon dont ils sont joués, c’est super lent pour du dur intérieur”, avait-t-il déclaré. “C’est trop lent pour du dur intérieur. Surtout à Bercy, qui est généralement l’un des tournois les plus rapides de l’année.” A Turin, pour le Masters, c’est l’opposé.
Après sa victoire 6-7, 6-3, 6-4 face à Hubert Hurkacz en ouverture des ATP Finals, le Russe a cette fois jugé les conditions très rapides. Voire trop rapides, notamment pour la qualité du spectacle. “Pour être honnête, je crois que le public aurait davantage profité si les conditions avaient été plus lentes”, a-t-il expliqué. “Je n’ai eu aucune balle de break à défendre, et je n’ai eu des occasions de breaker que sur deux des jeux de service d’Hubert. C’est vraiment difficile de jouer ici. Dès que vous lâchez un bon coup, le point est quasiment terminé. Avec un court aussi rapide, il n’y a pas tellement de tactiques à mettre en place.”
Les balles sont assez rapides.
Daniil Medvdev
Questionné sur la surface en conférence de presse, Medvedev, tenant du titre, a étayé son propos. “J’aime jouer sur dur, je préfère les conditions rapides, mais c’est probablement le court le plus rapide sur lequel j’ai pu jouer sur le circuit principal”, a-t-il détaillé. “En Challenger, c’est différent parce que vous pouvez jouer sur de la moquette. Mais ici, je pense que ce n’est pas dû à la surface en elle-même, parce que c’est probablement la même qu’à Londres.”
Après douze années dans la capitale britannique, les ATP Finals ont débarqué dans le Piémont pour la première fois. “Je pense que c’est une combinaison de plusieurs facteurs”, a poursuivi le vainqueur de l’US Open. “L’air est plus sec, donc les balles voyagent plus vite. Les balles en elles-même sont assez rapides. Il suffit de regarder notre match. Je me répète, mais je n’ai concédé aucune balle de break alors que j’affrontais un super relanceur.”
J’ai hâte de voir comment les autres joueurs vont gérer la vitesse.
Daniil Medvdev
“J’ai hâte de voir comment les autres matchs vont se dérouler, comment les autres vont gérer la vitesse”, a-t-il poursuivi. “Entre Hubi (Hurkacz) et moi, c’était à qui réussirait le bon coup en premier. Je me demande si ce sera pareil pour les autres gars.” Peut-être n’auront-ils toutefois pas les mêmes sensations. La perception des vitesses des surfaces peut souvent varier d’un joueur à l’autre.
Lors de l’US Open 2019, par exemple, Roger Federer avait estimé les conditions trop lentes par rapport aux années précédentes ; Rafael Nadal l’inverse. Néanmoins, Hurkacz a donné le même son de cloche que Medvedev à l’issue de leur empoignade. “Ça va beaucoup plus vite ici (qu’à Bercy)”, a analysé le Polonais. “Les surfaces sont peut-être proches, mais les balles font une énorme différence, elles sont bien plus rapides.”