Fritz cherche à positiver (comme il peut) avant de retrouver Sinner en finale du Masters
L’Américain s’est incliné contre l’Italien en finale de l’US Open puis en phase de groupe du Masters, sans parvenir à lui prendre un set.
On prend les mêmes, et on recommence. Après s’être affrontés en finale de l’US Open début septembre, Taylor Fritz et Jannik Sinner vont se retrouver pour se disputer le titre du Masters, dimanche. Grand favori du duel, l’Italien mène 3-1 dans leur face-à-face en restant sur trois victoires dont deux très récentes.
Après avoir infligé un 6-3, 6-4, 7-5 à l’Américain à Flushing Meadows, il lui a collé un 6-4, 6-4 en phase de poule des ATP Finals. Deux défaites semblant avoir la même température, mais au ressenti bien différent pour Fritz.
“À New York, j’ai eu la sensation de seulement essayer de résister avec mon service, en frappant très fort du fond pour gagner des points, ou en profitant de ses quelques erreurs”, a déclaré le Californien après sa victoire au bout du suspense contre Alexander Zverev en demi-finale, samedi. “Je n’avais pas de plan cohérent à répéter pour remporter des échanges, j’essayais juste de rester en vie.”
Notre match ici (Au Masters) a été bien plus serré qu’à l’US Open.
“Ici (à Turin, mardi), ça n’a pas été pareil”, a-t-il affirmé. “Je me suis senti plus à l’aise du fond. J’ai eu mes chances, avec des occasions de breaker dans les deux sets. On a eu autant d’opportunités l’un que l’autre, mais il a su saisir les siennes. Il a mieux joué que moi lors des moments importants.”
Une mémoire quelque peu défaillante. Le protégé de Michael Rusell et Paul Annacone – ancien coach de Pete Sampras et Roger Federer – n’a en réalité eu qu’une seule balle de break en sa faveur, et en a concédé six. Aux États-Unis, pour sa première finale en Grand Chelem, bien que dominé de la tête et des épaules, il avait pris deux fois l’engament du Transalpin en sept occasions ; mais avait lâché le sien six fois sur douze balles de break à affronter.
“Ça n’a pas du tout été à sens unique comme à l’US Open, où j’avais très mal servi, or mon jeu repose sur cette base”, a-t-il ajouté. “Même si ça a fait 4 et 4, j’ai eu l’impression que ça avait été plus serré. Comme je l’ai dit, il a été plus fort sur les points cruciaux. C’est le meilleur joueur du monde, il est très en confiance. C’est ce à quoi il faut s’attendre de sa part : qu’il soit très bon lors des échanges décisifs.”
Fritz aborde la finale en confiance ; comme à l’US Open
Une façon, sans doute, de positiver afin de se mettre dans les meilleures conditions pour viser son 9e titre sur le circuit principal, qui serait son plus prestigieux devant le Masters 1000 d’Indian Wells 2022.
“Contre les meilleurs du monde, lors des derniers tours, j’ai désormais bien plus de matchs dans les jambes”, a-t-il déclaré pendant l’interview sur le court après son succès contre Zverev. “Je gagne en expérience, en confiance quand je suis sur le terrain.”
Des mots faisant montre de sa croyance en ses capacités – qualité essentielle pour pouvoir viser le sacre –, mais plus prudents que ceux de l’US Open. “J’ai le sentiment que je vais très bien jouer et gagner”, avait-il alors lâché avant la finale. Une méthode Coué à laquelle Jannik Sinner avait rapidement tordu le cou, en 2h15 de jeu, pour soulever la coupe.