Blessure, maladie et fatigue d’un côté ; progrès de Fritz de l’autre : Zverev explique pourquoi l’Américain est devenu son cauchemar cette saison
Battu en demi-finale du Masters, Alexander Zverev s’est incliné pour la quatrième fois de suite contre Taylor Fritz.
Arriver au boulot en pyjama, être poursuivi par un monstre sans pouvoir courir, tomber dans un trou sans fin… Voilà ce que Taylor Fritz est devenu pour Alexander Zverev : un cauchemar récurrent. Battu en demi-finale du Masters samedi, l’Allemand s’est incliné pour la quatrième fois de suite contre l’Américain en comptant la Laver Cup ; et pas dans des tournois champêtres.
- 6-3, 3-6, 7-6³ | Masters 2024 | demi-finale
- 6-4, 7-5 | Laver Cup 2024
- 7-6², 3-6, 6-4, 7-6³ | US Open 2024 | quart de finale
- 4-6, 6-7⁴, 6-4, 7-6³, 6-3 |Wimbledon 2024 | huitième de finale
Pneumonie en Laver Cup, panne de revers à l’US Open, genou en vrac à Wimbledon
“Prenons ça match par match”, a répondu Zverev en conférence de presse après sa défaite à Turin. “À l’US Open, il a mieux joué que moi. Lors de la Laver Cup, j’ai passé deux jours à l’hôpital avant la rencontre (il a expliqué avoir souffert d’une pneumonie, ndlr).”
À New York, en panne de revers, il avait déclaré ne pas se souvenir d’avoir “déjà été aussi mauvais avec ce coup depuis ses débuts sur le circuit”. À Wimbledon, vaincu malgré deux sets d’avance, il s’était empressé d’expliquer, dès la poignée de main, que son genou gauche était en piteux état.
Je boitais plus que je ne courais (lors de leur duel à Wimbledon).
“C’était assez évident que je n’étais pas à 100 %”, s’était-il ensuite exprimé devant les journalistes. “Je n’ai pas vraiment bougé pendant tout le match, je n’allais pas sur les amorties ; si j’essayais, je boitais plus que je ne courais. (…) Je me suis fait un œdème osseux et une déchirure de la capsule articulaire au genou suite à ma chute contre (Cameron) Norrie (au tour précédent). “
Dans le Piémont, il a cette fois manqué de peps. “Je me suis senti un peu vide aujourd’hui (samedi), surtout au début, même si ça allait mieux au fur et à mesure de la rencontre”, a-t-il affirmé après son nouveau revers contre Fritz. “Hier (lors de son succès 7-6⁵, 6-4 contre Carlos Alcaraz), j’étais plein d’énergie. Je pouvais sautais sur toutes les balles, courir sans cesse. Aujourd’hui, tout était plus fatigant.”
Bien qu’en “manque d’énergie”, Zverev a fait l’éloge des progrès de FRitz
“Dans les deuxième et troisième sets, je pense avoir mieux joué que lui (Taylor Fritz)”, a-t-il ajouté. “Je n’ai pas su saisir mes chances du tout dans le dernier. J’en ai pourtant eu plus qu’il n’en fallait. J’ai joué un tie-break médiocre, bien en-dessous du niveau de la troisième manche.”
À 6-3, 3-6, 2-2, il a mené 0-40 sur le service de Fritz, puis s’est procuré deux nouvelles, et ultimes, occasions de break, non consécutives, à 6-3, 3-6, 5-5. Des opportunités non converties en raison de la qualité d’engagement adverse, mais aussi d’un excès de passivité.
Avant, lors des moments importants, il (Taylor Fritz) pouvait aussi bien faire un coup gagnant qu’une bâche avec son coup droit.
Malgré les explications avancées, le natif d’Hambourg a su reconnaître les qualités du Californien. “Il (Taylor Fritz) a un énorme service”, a-t-il rappelé. “Et il a progressé en coup droit. Il a toujours été puissant, très agressif avec ce coup, mais il pouvait parfois trembler dans les moments importants. Il pouvait aussi bien faire un coup gagnant qu’une bâche.”
“Maintenant, je pense que son que le ratio est différent, qu’il fait bien plus de coups gagnants que de bâches”, a-t-il continué. “En coup droit, il ne craque plus comme ça pouvait être le cas auparavant. (…) Par son style de jeu, c’est un adversaire compliqué à affronter pour moi.” Un opposant face à qui il est désormais mené 7-5 – Laver Cup incluse – en ayant perdu sept des neuf jeux décisifs qu’ils ont disputés.