Alcaraz : “Je mettrais une note de 8,5 à ma saison”

En 2024, l’Espagnol a notamment remporté deux titres du Grand Chelem et la médaille d’argent aux Jeux olympiques.

Carlos Alcaraz, Paris-Bercy 2024 Carlos Alcaraz, Paris-Bercy 2024

Il est du type “surdoué”, ceux à qui ont fait sauter une classe. Minimum. Cette saison, Carlos Alcaraz a remporté deux titres du Grand Chelem supplémentaires pour faire passer son total à quatre. À Roland-Garros, un mois après avoir fêté des 21 ans, il est devenu le plus jeune joueur de tous les temps à s’offrir trois couronnes sur autant de surfaces différentes dans la catégorie reine des tournois.

Cinq semaines plus tard, il a conservé son trophée à Wimbledon, ce qui a fait de lui le talent plus précoce de l’ère Open sacré dans les Majeurs parisien et londonien la même année. De quoi s’attribuer des bons points au moment de faire le bilan.

“C’est impossible d’avoir 10 sur 10, parce qu’on peut toujours faire mieux, mais 2024 a vraiment été incroyable pour moi”, a déclaré Alcaraz, invité à noter son exercice en amont du Masters, comme l’a relayé le site de l’ATP. “Je me mettrais 8,5 ou 9 sur 10. Ça aurait pu être mieux avec la médaille d’or (olympique) ou d’autres compétitions gagnées. Je dirais 8,5.”

DEux titres du Grand Chelem, mais derrière Zverev au classement ATP

Battu en finale des Jeux olympiques par un Novak Djokovic qui mettant alors la main sur la seule pièce qui manquait à son puzzle, l’Espagnol est passé à deux doigts d’un triplé doré monumental. Dans l’histoire du tennis masculin, seul Rafael Nadal, en 2008, a glané consécutivement Roland-Garros, Wimbledon et les J.O.

Seul bémol pour le Transpyrénéen, son irrégularité. En témoigne, aussi en raison de blessures, sa troisième place actuelle au classement ATP, derrière Jannik Sinner et un Alexander Zverev au palmarès pourtant toujours vierge en “GC”.

Battu en quart de finale de l’Open d’Australie, par Zverev, et au deuxième tour de l’US Open par Botic van de Zandschulp, le surnommé “Carlitos” a empoché, outre ses deux sacres “grand-chelemiens”, l’ATP 500 de Pékin et Indian Wells, le premier des neuf Masters 1000 au calendrier. Dans les huit autres, l’astre Alcaraz n’est pas parvenu à briller aussi fort qu’il l’aurait souhaité.

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Alcaraz n’a dépassé qu’une fois les quarts de finale en Masters 1000 cette saison

Éliminé par Grigor Dimitrov en quart de finale à Miami, il a ensuite dû déclarer forfait à Monte-Carlo en raison d’une blessure à l’avant-bras droit. Ce membre toujours un tantinet douloureux, il a repris à Madrid, où il est une nouvelle fois tombé aux portes des demi-finales, face à Andrey Rublev.

Ensuite forfait à Rome pour récupérer au maximum avant “Roland”, il a également zappé Montréal pour se remettre de son été européen éreintant ponctué par les Jeux. À Cincinnati, avant sa désillusion de Flushing Meadows, il a mis genou à terre dès son entrée en lice, devant Gaël Monfils.

Enfin, ses parcours à Shanghaï et Paris-Bercy on respectivement pris fin en quart de finale et huitième de finale contre Tomáš Macháč et Ugo Humbert. De quoi pouvoir malgré tout positiver. L’an passé, il s’était arrêté un tour plus tôt en Chine et en France. Avant d’atteindre les demi-finales du Masters, son premier après avoir été forfait en 2022, contre le futur maître Djokovic.

J’aborde le Masters Différemment cette saison.

“L’année dernière, la fin a été difficile pour moi”, n’a-t-il pas oublié. “Je n’avais pas réussi à jouer mon meilleur tennis. (…) J’ai pris conscience que je devais changer des choses cette année, ce que j’ai fait. Je suis arrivé ici (à Turin) en faisant un peu différemment. J’aborde ce tournoi (le Masters) différemment, en sachant que je dois changer des choses pour obtenir un bon résultat. J’arrive ici avec beaucoup de motivation.”

En 2023, battu Alexander Zverev avant de vaincre Andrey Rublevdeux hommes à nouveau dans son groupe – puis un Daniil Medvedev déjà qualifié, Carlos Alcaraz avait arraché son billet pour les demi-finales sans être au sommet de son art. En ayant perdu ce sourire, ce plaisir de jouer, dont son moteur a toujours eu besoin pour carburer. Il avait fini par sembler en panne sèche contre un Novak Djokovic qui l’avait laissé en pièces détachées en demi-finales : 6-3, 6-2.

Cette fois, la jauge d’envie à 100 %, le Transpyrénéen entend bien aller plus loin. Histoire de pouvoir ajouter un demi-point, si ce n’est plus, sur son bulletin. Mais, quoi qu’il advienne, il a déjà les félicitations. Tout en sachant qu’il peut encore mieux faire, parce que le surdoué qu’il est vise plus qu’un 8,5.

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