Humbert s’offre le titre à Marseille, et la place de numéro 1 français
Ugo Humbert s’est imposé 6-4, 6-3 face à Grigor Dimitrov en finale de l’Open 13 dimanche après-midi.
Invincible. C’est le sentiment que doit ressentir Ugo Humbert lorsqu’il aborde une finale ATP. Pour la cinquième fois de sa carrière, il a atteint ce stade de la compétition sur le circuit principal ; pour la cinquième fois de sa carrière, il s’est imposé.
Après ses titres à Auckland (ATP 250) et Anvers (ATP 250) en 2020, à Halle (ATP 500) en 2022 et à Metz (ATP 250), sa ville natale, l’an passé, le joueur de 25 a remporté l’Open 13 (ATP 250) ce dimanche. Victoire 6-4, 6-3 face à Grigor Dimitrov, tête de série numéro 2, sur le dur intérieur du Palais des sports de Marseille. Un Bulgare face auquel il avait perdu ses deux duels précédents.
Cinquième finale, cinquième titre
“Oui, j’ai un bon ratio en finale”, a-t-il souri au micro de Marc Maury une fois le succès en poche. “Je n’avais jamais battu Grigor. Il sert très bien, il slice beaucoup… Je suis resté concentré sur mon service, et j’ai essayé d’être plus agressif à certains moments. Tout est en place, je suis solide du fond, je sers bien, et je me sens fort mentalement. C’est beau de gagner devant le public français. Et c’est un peu ici (à Marseille) que tout a commencé pour moi, j’y ai joué ma première demi-finale (en 2019, en tant que wild card).”
“Tu (Grigor Dimitrov) est un exemple pour moi depuis des années au niveau professionnel”, a-t-il ajouté lors de la remise des trophées. “Et en plus tu es un super gars. Bravo à toi. Merci aussi à Tessah (Andrianjafitrimo, actuelle 461e mondiale, et 139e en 2022), ma chérie, qui m’a servi de coach cette semaine en l’absence de Jérémy (Chardy). Et maman, désolé pour la balle dans la tête (envoyée, sans le vouloir évidemment, pendant le match).”
Tu (Grigor Dimitrov) est un exemple pour moi depuis des années au niveau professionnel, et en plus tu es un super gars.
Ugo Humbert
Impérial au service – 10 aces, aucun break concédé –, le gaucher, comme en demi-finale contre Hubert Hurkacz, s’est montré le plus fort pour gérer les moments importants. Il a écarté les deux balles de break qu’il dû affronter, et a converti deux des quatre qu’il s’est procurées.
Face à un Dimitrov cherchant à le déplacer, variant les effets tout en étant globalement offensif, Humbert a fait parler sa qualité de frappe, très à plat côté revers et légèrement recouverte en coup droit, pour décocher des flèches qui ont souvent fracassé la cible.
Solide au service, et sur les points importants
Dans le premier acte, ses deux occasions de ravir l’engagement adverses étaient également des balles de set, à 5-4. Perdant la première en prenant un service gagnant au T, il a obtenu la seconde en concluant, d’un revers croisé fulgurant, un échange au cours duquel il a d’abord résisté à un Dimitrov lui faisant faire l’essuie-glace. Réussissant ensuite à relancer la première balle servie extérieure, à plat, du 13e joueur mondial, il a bénéficié d’un coup droit d’attaque manqué par ce dernier pour boucler le set.
En confiance, le Tricolore a assommé son rival du jour d’entrée de deuxième manche. En écartant deux balles de break dans le premier jeu, avant de s’emparer de l’engagement adverse dès le suivant. Menant 2-0, il a tranquillement conservé son avantage en ne perdant plus que six points sur son service jusqu’à la fin du duel. En terminant avec autorité, d’un service gagnant au T.
Humbert repasse devant Mannarino
Titré à Metz en novembre, Ugo Humbert est désormais sur une série de huit victoires de suite et deux titres sur le sol français. Cerise sur le gâteau, il est assuré de passer de la 21e place mondiale à la18e lundi.
Soit le meilleur classement de sa carrière pour redevenir numéro 1 français, une longueur devant Adrian Mannarino qui va reculer de deux rangs malgré sa demi-finale à Dallas.