“L’Open d’Australie et l’US Open seraient actifs dans ce processus d’adhésion à une Super Ligue” – Caujolle, directeur de l’Open 13
Interrogé par L’Équipe, le directeur du tournoi de Marseille a confirmé les rumeurs d’une volonté de création d’une Super Ligue dans le tennis.
Elle fait beaucoup parler dans le football, elle commence à animer de plus en plus les débats dans le tennis. “Elle”, c’est la Super Ligue.
Dans le monde de la boule recouverte de feutre jaune, celle-ci viserait à constituer un circuit prémium qui serait uniquement constitué des plus grands tournois de la planète : les quatre levées du Grand Chelem et les neuf Masters 1000.
Certains joueurs, comme Taylor Fritz l’an passé ou encore Alexander Bublik, pour Tennis Majors à l’occasion de l’UTS d’Oslo ce week-end, se sont publiquement exprimés en faveur de cette création.
Pour l’Américain, cette Super Ligue signifierait “la fin du calendrier surchargé” en permettant aux meilleurs du monde de disputer 13 tournois au maximum. Le Kazakhstanais, quant à lui, y verrait une façon de redistribuer les gains générés par le tennis de façon plus égalitaire envers les joueurs.
“Je suis pour les changements”, a-t-il expliqué. “Et je veux qu’ils arrivent parce que nous jouons les mêmes tournois, avec les mêmes prize money, depuis 15 ans. Ils augmentent les rémunérations de 2% et ils pensent que nous devons nous contenter de ça et être heureux. Ces changements sont cruciaux. Nous en avons besoin, les joueurs en ont besoin.”
ça m’inquiète pour l’avenir du tennis.
Jean-François Caujolle, directeur du tournoi de Marseille.
Fin 2023, le président de l’ATP, Andrea Gaudenzi, interrogé sur le sujet, avait déclaré qu’il “ne cro[yait] pas à la création d’un circuit premium”, tout en concédant que le l’instance dirigeante devait “trouver un moyen de travailler [avec les responsables plus grands tournois]”.
Jean-François Caujolle, directeur de l’ATP 250 de Marseille, ne fait pas partie de ces derniers. Dans les colonnes de L’Équipe cette semaine, il a donné son avis sur la question.
“Oui, je confirme ces rumeurs d’une volonté de création d’une Super Ligue”, a-t-il lâché. “D’après les échos que j’ai, Tiley (directeur de l’Open d’Australie) et l’US Open seraient actifs dans ce processus d’adhésion à une Super Ligue.”
“Et ça m’inquiète”, a-t-il ajouté. “Non pas seulement en tant que directeur du tournoi ATP 250 de Marseille. Mais pour l’avenir du tennis. J’ai toujours pensé que la force du tennis, c’est la proximité, la diversité. Ce n’est pas un sport qui peut se traiter médiatiquement comme la Formule 1. Ça n’a rien à voir.”
“Cette volonté d’un circuit parallèle est latente depuis 1997, quand Boris Becker s’était rapproché de Bertelsmann pour discuter d’un Tour par poules sur un nombre réduit de tournois avec les meilleurs”, a-t-il ensuite rappelé. “Ça n’avait pas marché. Ça avait permis de créer les Super 9, devenus Masters 1000 depuis.”