Les 5 joueurs français hors du top 100 qu’il faudra suivre en 2025
Découvrez les cinq joueurs français qu’il faudra suivre lors de l’année 2025 sur les circuits Challenger puis principal
Gabriel Debru – Zuma / Panoramic
L’année 2024 a été le temps de belles découvertes pour le tennis français. Giovanni Mpetshi Perricard, gagnant de l’award de la meilleure progression ATP (passé de la 205e à la 31e place mondiale) ou même Arthur Cazaux, rentré dans le top 100 et huitième de finaliste à l’Open d’Australie, sans parler des progressions d’Arthur Fils, rentré dans le top 20, ou Ugo Humbert, finaliste en Masters 1000 au Rolex Paris Masters et 14e mondial aujourd’hui. Découvrez notre liste des cinq joueurs français hors du top 100 qu’il faudra suivre cette saison sur les circuits Challenger puis principal.
Harold Mayot, 22 ans 116e mondial
Harold Mayot a tout essayé pour atteindre le top 100 et se qualifier directement pour l’Open d’Australie lors de la saison 2024. Il en a d’ailleurs été très proche -103e à son meilleur -, mais une fin d’année compliquée a stoppé son avancée et son envolée vers le Graal.
Néanmoins, sa progression, tant sur le plan tennistique que mental, est clairement visible. C’est un joueur moins nerveux et moins enclin à disjoncter qui se présente sur le court. Aussi, un travail important avec son entraîneur Thierry Tulasne a été effectué.
« Je trouve qu’il progresse dans son jeu, qui est beaucoup plus offensif, en laissant partir ses coups. Il est un peu plus audacieux aussi, il fait le maximum. Il a décidé d’améliorer tout l’aspect mental de son tennis en prenant un préparateur mental. Pour moi, les voyants sont au vert. » Thierry Tulasne pour Tennis Actu
En 2025, il pourra s’appuyer sur les apprentissages qu’il a réalisés cette année. Avec une meilleure constance tout au long de la saison, il pourrait atteindre le top 100, mais même en devenir l’un des acteurs majeurs, d’autant qu’il est capable de performer sur toutes les surfaces.
Luca Van Assche, 20 ans 128e mondial
La préparation de la saison 2025 de Luca Van Assche a déjà commencé et elle montre de belles promesses. Le vainqueur de Roland-Garros junior 2021 a atteint les demi-finales – pour la deuxième fois consécutive – du Masters Next Gen.
En 2024, sa saison a été compliquée. Changement de coach : Yannick Quéré a laissé sa place à l’ancien entraîneur de Mateo Berrettini, l’Italien Vincenzo Santopadre. Descente au classement, avec une perte d’une soixantaine de places et une sortie du top 100.
Il est place donc désormais à une nouvelle méthode pour un joueur particulier à faire travailler. Il n’a pas de véritable coup fort, il fait tout bien et doit maintenant trouver de la constance semaines après semaines. Après deux ans d’apprentissage sur le circuit principal, il va être l’heure de la confirmation. Il sera présent en janvier aux qualifications de l’Open d’Australie et tentera de rejoindre les 13 français déjà inscrit dans le grand tableau.
Terence Atmane, 23 ans 158e mondial
Terence Atmane est un joueur différent. Il aime le show, frapper fort mais aussi… frapper encore plus fort. A l’Open d’Australie 2024 il avait torturé Daniil Medvedev à coup de frappes surpuissantes et de services cuillères avant de rompre, pris de crampes.
Sa saison 2024 est dans la lignée de ce qu’il faut depuis deux ans désormais. Il est capable de tout. Résister à Taylor Fritz, quatrième joueur mondial à Shanghai (6-7, 6-7) et perdre un mois plus tard contre Watanuki, 375e ATP en fin de saison.
S’il trouve les clés de la stabilité et de la régularité, Terence Atmane a le profil pour monter bien plus haut. Pas moins à l’aise dans ses déplacements que dans sa qualité de frappe, son potentiel est très grand et ça n’est pas pour rien qu’il a déjà mis deux top 10 en difficulté dans son début de carrière. On peut lui rajouter comme fait d’armes, une victoire au Masters 1000 de Rome face à Lorenzo Musetti.
Il devra aussi canaliser ses émotions, lui qui avait été très proche de la disqualification lors du 1er tour de Roland-Garros perdu contre Sebastian Ofner en cinq manches. Le puissant gaucher avait balancé une balle dans le public, venue heurter la jambe d’une spectatrice. Sans dommage.
Gabriel Debru, 19 ans 253e mondial
Il est le grand espoir du tennis français dans la génération 2005. Sa progression depuis son titre à Roland-Garros junior 2022 n’a pas été aussi rapide qu’attendu pour celui qui a été le plus jeune joueur de l’histoire à rentrer dans le top 1000. Il égalait alors Richard Gasquet et devançait Carlos Alcaraz et Felix Auger-Aliassime.
En 2024, Gabriel Debru a décidé de changer de structure. D’abord pris en charge par la FFT, il a quitté le nid pour s’envoler en Italie à Bordighera où il est désormais entraîné à la Piatti Center Academy. A son âge, c’est un certain Jannik Sinner qui a été façonné par l’Italien de 66 ans et son équipe.
En tout cas, ce changement a été bénéfique pour Gabriel Debru. Bien qu’il ait mis du temps à rentrer dans sa saison, le jeune français a finalement empoché deux titres en Challengers et deux en ITF (3 sur terre battue, 1 sur dur). Sa progression est nette, et il est venu à bout de son premier top 100 en fin de saison : Thiago Seyboth-Wild.
« En termes de professionnalisme, bien sûr. Rentrer dans une académie, c’est avoir un œil différent. Quand on arrive à l’entraînement, ils ont leur méthode très centrée sur la régularité, le fait d’être précis sur l’éthique de travail. Je pense que j’ai changé ma vision tactique aussi. Je pensais que le tennis, c’était jouer, s’amuser, faire des coups mais c’est bien plus que ça. […] Bien sûr, il faut garder du plaisir, tout en centrant vachement le projet et le jeu en étant bien plus professionnel. » Gabriel Debru pour l’equipe
Aujourd’hui 253e mondial, il démarrera 2025 avec très peu de points à défendre et pourra capitaliser. Si son corps le laisse tranquille, il pourrait très vite se rapprocher du top 100 et viser un tableau principal à Roland-Garros.
Clément Chidekh, 23 ans 189e mondial
Clément Chidekh est un profil à part. 2024 est sa toute première saison complète sur le circuit professionnel. Avant cela il alternait entre les cours à l’université, le circuit universitaire américain (NCAA) et le circuit professionnel. Selon lui, « la NCAA est la meilleure option pour se préparer au monde professionnel », il en est une preuve parmi d’autres.
John Isner, Arthur Rinderknech ou encore Cameron Norrie sont tous les trois passés par cette étape qui forge des tennismen et des Hommes. Son jeu d’attaquant et ses déplacements super rapides en font un joueur très dangereux sur dur et sur gazon. Il peine encore sur terre battue, n’ayant pas eu l’opportunité de pratiquer la surface sur les ciments américains.
2025 sera pour lui l’année de la confirmation. Après avoir atteint les places suffisantes pour jouer les qualifications en Grand Chelem en alternant les circuits Challengers et ITF, il lui faudra maintenant trouver une régularité sur le circuit secondaire avant de rejoindre le principal. Le potentiel est là.
On aurait pu citer
Dans cet article, d’autres joueurs auraient pu être cités. Lucas Pouille est aux portes du top 100 et il semble maintenant qu’y entrer ne sera qu’une formalité. Dans le même style que Clément Chidekh, Antoine Cornut-Chauvinc, demi-finaliste à Saint-Brieuc, pourrait aussi tirer son épingle du jeu. Aussi, Moise Kouamé qui alternera probablement circuit junior et circuit professionnel pourrait gravir les échelons à vitesse grand V.
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