L’avènement Popyrin : “Le travail acharné a porté ses fruits”
L’Australien a vécu une semaine de rêve pour aller chercher le plus grand titre de sa carrière à Montréal.
Alexei Popyrin va quitter le Canada avec un grand sourire. À Montréal, il s’est offert un Masters 1000, le plus grand titre de sa carrière. Sur la route de son succès surprise, l’Australien a éliminé cinq joueurs du top 20 (Shelton, Dimitrov, Hurkacz, Korda, Rublev) pour devenir le quatrième australien à ajouter son nom au palmarès d’un tel tournoi, le premier depuis Lleyton Hewitt à Indian Wells en 2003.
En finale, il a envoyé au tapis le 6e joueur mondial, Andrey Rublev, qui jouait sa sixième finale en Masters 1000. Le match le plus abouti de sa carrière ? Popyrin en est convaincu.
“C’est l’un des meilleurs matchs que j’ai joué dans ma vie. C’est un niveau que je n’ai pas atteint à l’entraînement ou dans un match. Je ne suis pas particulièrement fier de la manière dont j’ai joué lors de cette finale. C’est plutôt la manière dont j’ai joué toute la semaine, le niveau que j’ai atteint tout au long de la semaine pour affronter ces joueurs. Les battre avec le niveau de tennis que j’ai montré est vraiment une preuve de tout cela”, s’est-il réjoui en conférence de presse.
“Je n’ai cessé de dire toute la semaine que le travail acharné que j’ai fourni ces dernières années semble avoir porté ses fruits cette semaine.” Popyrin est devenu le deuxième vainqueur le moins bien classé de l’histoire du tournoi, derrière le Suédois Mikael Pernfors, qui occupait le 95e rang lors de sa victoire en 1993.
Des changements dans sa façon de travailler
À de nombreuses reprises pendant le tournoi, Alexei Popyrin s’est retrouvé dos au mur. En huitièmes de finale, le nouveau 30e joueur mondial (62e avant le début du tournoi) a sauvé trois balles de match avant d’éliminer Grigor Dimitrov.
Cette volonté de ne rien lâcher, l’Australien semble l’avoir assimilé ces dernières semaines. Pour une révélation à Montréal, au meilleur des moments.
“Il y a beaucoup de choses en coulisses que je ne vais pas trop détailler. J’ai fait quelques changements depuis mes débuts en tant que jeune joueur. C’est juste ma façon de travailler. Ma façon de voir les choses”, a t-il expliqué devant les journalistes.
“Au début de ma carrière, il s’agissait de ne pas me blesser, de simplement jouer et de ne pas me blesser. Aujourd’hui, il s’agit de construire un corps, de construire un athlète, ce que nous faisons depuis deux ans maintenant.”
“Je l’ai senti sur le terrain. Cela montre simplement que tout le travail que nous faisons nous permet de construire un athlète. Je ne pense pas que nous ayons fini. Mon coach sportif me dit que j’ai encore beaucoup de travail à faire. Je n’ai pas hâte de le faire, mais je vais le faire. C’est sûr.”
Cerise sur le gâteau, Alexei Popyrin aura le droit à son jet privé pour rallier Cincinnati. C’est le cas pour tous les demi-finalistes. “Juste avant les demi-finales, on s’est dit : “Allons chercher ce jet privé”. Je n’ai jamais pris un jet privé de ma vie, donc ce sera une première pour moi demain matin”, s’en est amusé le principal intéressé. Montréal, lieu de grandes premières pour Alexei Popyrin.