L’ATP ouvre sa propre enquête au sujet des accusations de violences domestiques contre Zverev
L’Allemand Alexander Zverev est accusé de violences domestiques par son ancienne petite amie, Olga Sharypova.
L’ATP a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête interne au sujet des accusations de violences domestiques dont Alexander Zverev fait l’objet de la part de son ex-petite amie Olga Sharypova. Une partie des faits aurait eu lieu durant le Masters 1000 de Shanghai en 2019, qui dépend de l’ATP Tour. Le numéro 4 mondial nie tout ce qui lui est reproché.
Dans un communiqué, l’ATP a déclaré “condamner fermement toute forme de violence ou d’abus et enquêtera sur les accusations de ce type en lien avec un tournoi du circuit.”
“Les accusations contre Alexander Zverev sont sérieuses et il est de notre responsabilité d’y répondre”, a indiqué Massimo Calvelli, directeur général de l’ATP. “Nous espérons que notre enquête nous permettra d’établir les faits pour prendre les mesures appropriées. Zverev accueille favorablement notre enquête, et nous savons qu’il a nié toutes les accusations. Nous surveillerons aussi toutes les décisions juridiques découlant l’injonction préliminaire obtenue par Zverev devant les tribunaux allemands.”
Dix heures après cette annonce, Alexander Zverev a publié un communiqué sur Twitter dans lequel il répète “catégoriquement et sans équivoque” son innocence. La plus grande partir de son tweet est consacrée au média (Slate) et au journaliste (Ben Rothenberg), qu’il ne nomme pas, et à l’insistance qu’ils mettent à diffuser les allégations d’Olga Sharypova.
Les conséquences possibles de cette enquête ne sont pas précisées dans le communiqué de l’ATP, alors que les deux personnes impliquées dans cette affaire ont fait part de leur absence de volonté de placer l’affaire en justice, qu’il s’agisse des faits incriminés ou de diffamation.
Un rapport au sujet de la protection des personnes a été établi
L’ATP a aussi précisé qu’un rapport indépendant aux sujets de la sécurité et de la protection des personnes a été établi. Celui-ci “souligne un certain nombre de recommandations importantes visant à garantir la protection est intégrée dans tous les aspects des activités de l’ATP.”
Parmi les sujets concernés : prévention, signalement des abus et leurs investigations, mesures disciplinaires, formation, sécurité des tournois, partage d’informations, collaboration avec les autres instances dirigeantes du tennis et nomination de responsables de la protection.
“L’ATP va maintenant étudier les recommandations afin d’identifier les prochaines étapes du développement à de la stratégie long terme relatif à la protection pour répondre aux questions d’abus, violence domestique incluse”, est-il précisé.
“En tant qu’organisation, nous reconnaissons la nécessité de devoir faire plus afin que toute personne impliquée dans le tennis professionnel puisse se sentir parfaitement protégé”, a ajouté Calvelli. “Les recommandations du rapport nous aideront à traiter cette question avec une base solide. Nous nous engageons à mettre en place une avancée significative, en sachant que cela ne se fera pas du jour au lendemain.”
Cette décision répond en partie aux accusations de lenteur voire de complicité dont a fait l’objet l’ATP ces dernières semaines. Andy Murray a regretté deux fois publiquement qu’aucun protocole n’existe dans le milieu du tennis pour traiter ce type de séquence.