La mauvaise passe se poursuit : Adrian Mannarino n’y arrive pas en 2024

La mauvaise passe d’Adrian Mannarino se poursuit en 2024. Battu par Nuno Borges au premier tour de Cincinnati, le Français a subi sa neuvième défaite de suite.

Adrian Mannarino Rolex Paris Masters 2023 poing serré © Chryslene Caillaud / Panoramic

Décidément, la saison 2024 d’Adrian Mannarino est bien délicate. Le Français avait pourtant réalisé une bonne année dernière, notamment à partir de juillet, lui permettant de remporter trois titres ATP (Newport, Astana et Sofia). Toujours 33ème mondial malgré sa neuvième défaite consécutive subie contre Nuno Borges (6-4, 3-6, 6-1) au premier tour du Masters 1000 de Cincinnati, cette dynamique était difficilement envisageable pour Mannarino en janvier dernier, lui qui était encore un solide joueur du top 20.

La première partie de saison du joueur de 36 ans avait pourtant bien démarré, avec un huitième de finale à l’Open d’Australie où Adrian Mannarino a su prendre le meilleur sur Stan Wawrinka, Jaume Munar et Ben Shelton, avant de s’incliner contre Novak Djokovic (6-0, 6-0, 6-3). A cette époque, il a atteint son meilleur classement, se hissant à la 17ème place mondiale à l’ATP.

Seulement, il ne pouvait pas le prédire à l’époque, mais Mannarino allait décrocher en un seul tournoi le tiers de ses victoires cette saison au moment d’aborder la tournée nord-américaine de l’été. À la suite de cette défaite à Melbourne contre le décuple vainqueur de l’Open d’Australie, celui qui a gagné cinq titres sur le circuit principal depuis le début de sa carrière a enchaîné trois succès de suite, bénéficiant notamment du forfait de Yoshihito Nishioka au deuxième tour à Dallas en février.

LA SÉRIE NOIRE DE MANNARINO SE POURSUIT

Depuis ce fameux tournoi aux Etats-Unis, où Adrian Mannarino s’est incliné contre Marcos Giron aux portes de la finale, le Français s’est incliné à 18 reprises au cours de ses 20 dernières apparitions en compétition officielle. Quatre jours après sa défaite contre Giron à Dallas, il subit à nouveau la loi de ce même joueur pour son entrée en lice à Delrey Beach.

A Indian Wells, il se reprend et corrige Tomas Machac d’entrée (6-1, 6-2) mais est éliminé dans la foulée par Grigor Dimitrov. Après ses éliminations au premier tour aux Masters 1000 de Miami et Madrid, il décide d’aller chercher de la confiance en Challenger, mais il ne connaît pas plus de réussite à Aix-en-Provence où il est expédié par son compatriote Richard Gasquet (6-2, 6-2).

Au final, Adrian Mannarino n’a remporté qu’un seul match depuis la fin de la saison de terre battue, au premier tour du tournoi ATP 250 de s’-Hertogenbosch (sur gazon) contre Stefano Napolitano, actuel 137ème joueur mondial (3-6, 7-6[5], 6-2), n’ayant remporté depuis aucun de ses neuf derniers matchs et seulement une seule rencontre sur ses dix-sept dernières sorties. Tenant du titre à Newport, il a cédé dès son premier match contre Reilly Opelka, qui effectuait son retour après presque deux ans d’absence.

MANNARINO DANS LE DUR ET SOUS PRESSION EN FIN DE SAISON

Pour Mannarino, la fin de saison 2024 doit lui permettre de sauver les meubles. Après avoir perdu une très grande partie de ses points suite à sa défaite prématurée à Newport, le natif de Soisy-sous-Montmorency dans le Val d’Oise est également le tenant du titre de deux autres tournois qui auront lieu après l’US Open, à savoir Astana et Sofia.

Malgré sa période très négative en termes de confiance et de résultats, Mannarino est encore tout proche du top 30 mondial et peut encore rêver d’être tête de série à l’US Open. S’il décide de s’aligner sur le tournoi de Winston-Salem (que Mannarino a déjà gagné en 2022) la semaine prochaine, le Français pourrait se relancer et aller chercher ce déclic qui lui redonnerait de l’espoir pour la fin de saison.

Sur les courts de Flushing-Meadows l’an passé, Adrian Mannarino avait atteint le troisième tour, n’étant éliminé que par Frances Tiafoe après un combat de quatre sets. Son objectif dans les prochains jours est clair, retrouver au plus vite ses sensations, sous peine de voir son classement baisser semaine après semaine.

Pour voir le verre à moitié plein, il faut aussi noter que le Français est un homme de deuxième partie de saison. Il a en effet gagné l’intégralité de ses titres dans des tournois qui ont lieu à partir du mois de juin et a l’habitude de finir en trombe. Il serait bien inspiré cette fois de terminer fort, pour ne pas voir la fin de sa saison (et peut-être de sa carrière) prendre un tournant qu’il aurait préféré éviter.

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