Khachanov et un sentiment d’impuissance éternel : “Novak trouve toujours un moyen de vous mettre en difficulté”
Le Russe, battu en quatre manches (4-6, 7-6, 6-2, 6-4), par Novak Djokovic en quarts de finale de Roland-Garros, a senti le vent tourner à la fin de la seconde manche.
Comme beaucoup d’autres joueurs par le passé, Karen Khachanov a cru, pendant presque deux sets, rivaliser avec Novak Djokovic en Grand Chelem. Le Russe a remporté la première manche puis poussé le Serbe au jeu décisif de la deuxième… avant de lâcher petit à petit (le terme “s’écrouler” aurait été un peu sévère). Il s’est finalement incliné en quatre manches en quarts de finale (4-6, 7-6, 6-2, 6-4) avec un sentiment partagé par de nombreux adversaires du Serbe : cette impression de ne pas avoir été loin de réaliser l’exploit.
En conférence de presse après la rencontre, Karen Khachanov a essayé de cacher sa frustration : “C’était vraiment le plus proche des derniers matches que nous avons joués. Je pense que même j’ai eu l’occasion de mener deux sets zéro. J’ai eu l’impression de le pousser beaucoup plus que dans la deuxième partie du match”.
Avec ce quart de finale parisien, le Russe s’est incliné neuf fois en dix rencontres face à l’ancien numéro un mondial. C’est la première fois qu’il parvenait à lui prendre un set en tournoi du Grand Chelem (en trois essais). Mais cette nouveauté n’a rien changé au résultat final.
La certitude de pouvoir toujours faire mieux
Le plus frustrant, sans doute, pour Karen Khachanov c’est de sentir arriver une défaite inéluctable. C’est en tout cas l’impression que dégageait le scénario de la rencontre. Le Russe aussi semblait impuissant : “J’ai toujours l’impression qu’il trouve un moyen de vous mettre en difficulté. Il est toujours là. Il est toujours en train de pousser, et vous le savez. À un moment donné, si vous ne le contrariez pas, la situation devient de plus en plus difficile. Il change la donne.”
Et toujours cette même question, ces mêmes interrogations : qu’aurait-on pu mieux faire face à un tel joueur ? Le Russe n’a pas beaucoup de réponses : “Vous savez, on peut toujours faire mieux. J’étais toujours dans le même état d’esprit. Je pense que c’est juste, comme je l’ai dit, qu’il a un peu changé le jeu. Il a en quelque sorte augmenté le niveau à un moment donné.”
Karen Khachanov pourra se contenter d’un maigre lot de consolation : il sera de retour dans le top 10 lundi prochain.