Karatsev mate Musetti au milieu des gouttes
Aslan Karatsev a aisément dominé Lorenzo Musetti au premier tour du Masters 1000 de Monte-Carlo (6-3, 6-4), au terme d’un match interrompu pendant plus de quatre heures par la pluie. Le Russe affrontera Stefanos Tsitsipas (N.4) au prochain tour.
ATP Masters 1000 Monte-Carlo, 1er tour
Karatsev bat Musetti : 6-3, 6-4
- L’information principale : Aslan Karatsev a dominé Lorenzo Musetti dans un duel de joueurs en forme du début de saison au premier tour du Masters 1000 de Monte-Carlo.
- Vous apprendrez aussi : Musetti n’est pas habitué à sortir d’entrée sur le circuit ATP.
- Pourquoi vous devez lire cet article : Parce que Karatsev a vécu un moment inédit sur terre battue, à 27 ans.
C’était l’un des duels les plus attendus du premier tour du Monte-Carlo Rolex Masters. Une opposition entre révélations du début de saison 2021, tous deux dans le Top 20 à la Race ATP. Mais de match, il n’y en a jamais vraiment eu entre Aslan Karatsev et Lorenzo Musetti ce lundi, en ouverture d’un programme fortement perturbé la pluie (le jeu a été interrompu pendant plus de quatre heures en raison des intempéries). Mieux en jambes et plus solide, le Russe a croqué l’Italien en moins d’une heure et demie (6-3, 6-4, en 1h27). Karatsev se prépare ainsi à un autre gros rendez-vous dès le prochain tour, avec comme adversaire Stefanos Tsitsipas, tête de série N.4 du tournoi qui avait fait de Musetti le favori pour le retrouver.
Another first in 2021 for @AsKaratsev!
The Aus Open semi-finalist & Dubai champ gets his first TOUR win on clay, beating Musetti 6-3 6-4 in the @ROLEXMCMASTERS 1st round. pic.twitter.com/3cTvPs44dt
— Tennis TV (@TennisTV) April 12, 2021
Jamais cette saison Musetti ne s’était incliné dès le premier tour dans le grand tableau d’un tournoi ATP, et ça ne lui était même arrivé qu’une seule fois en carrière (à Dubaï, en 2020). Mais le 84e joueur n’était pas à son aise dans les conditions particulières proposées par la météo capricieuse au-dessus du Monte-Carlo Country Club. Tendu, visiblement frustré par les gouttes qui ont perturbé les premières minutes du match, l’Italien a vite laissé ce match lui échapper. Karatsev a breaké blanc dans le premier jeu du match et a obtenu quatre balles de double break sur le jeu de service suivant de Musetti. Ce dernier les a écartées, pour se procurer à son tour quatre balles de débreak à 3-2. Sans succès, et c’est le moment choisi par la pluie pour redoubler d’intensité et contraindre Arnaud Gabas, l’arbitre de la rencontre, d’appeler le superviseur du tournoi pour envisager un arrêt du jeu.
Karatsev, une première victoire sur terre battue
Cruel pour Musetti, tant il semblait reprendre le fil de son match et équilibrer les débats. D’autant qu’à la reprise, en plein après-midi, il a encore commis un faux-départ. Jeu blanc pour Karatsev, puis manche conclue par le Russe sur l’engagement de l’Italien, auteur d’une double-faute sur la deuxième balle de set de son adversaire. Sa quatrième au total du set. Sans être génial, Karatsev était tout simplement plus costaud, plus agressif dans l’échange et moins sujet à des sautes de concentration. Il a notamment fait très mal avec son coup droit, qui lui a permis de repousser Musetti loin de sa ligne de court et de planter son adversaire (14 coups droits sur ses 23 coups gagnants). Et comme le natif de Carrara était dans un mauvais jour côté revers (11 de ses 24 fautes directes), l’atout maître de Karatsev pouvait pleinement s’exprimer.
Comme lors de la première partie du match, Musetti a redressé la barre au fil des échanges. Le deuxième set s’est révélé bien plus accroché, même s’il n’a jamais réussi à mettre son adversaire sous pression sur son service (zéro balle de break concédée par Karatsev). Tout le paradoxe, c’est que la seule fois où il a réussi à l’emmener jusqu’à égalité, c’est à 4-4. Le Russe a tenu le coup pour mieux chiper le service de Musetti dans la foulée, et boucler la rencontre par la même. Pour le tout premier match de sa carrière sur terre sur le circuit principal, Karatsev a apporté la démonstration qu’il n’était pas seulement à l’aise sur le dur extérieur sur lequel il a enchaîné les performances depuis le début de l’année. Son bilan sur le circuit Challenger (59,3% de victoires, son meilleur taux de réussite) tend à le prouver. Et à renforcer l’idée qu’il n’a pas fini de faire parler de lui. En 2021, et au-delà.