Indian Wells fait appel au FBI pour surveiller le harcèlement envers les joueurs sur les réseaux sociaux
Les joueurs pourront consulter les autorités sur place s’ils ont des problèmes ou reçoivent des menaces.
La lutte contre la harcèlement et les menaces à l’encontre des joueurs sur les réseaux sociaux vient de monter d’un cran. Le FBI (Federal Bureau of Investigation), la célèbre police judiciaire américaine, sera sur place à Indian Wells, prêt à répondre à toute menace ou abus reçu par les joueurs via leurs comptes personnels.
“Nous tenons à vous informer que le FBI sera présent au BNP Paribas Open de cette année à Indian Wells pour surveiller et traiter tout abus ou menace des médias sociaux visant les joueurs”, lit-on dans un message adressé par l’ATP à tous les joueurs et leur équipe que Tennis Majors a pu consulter.
Les joueurs et leur staff sont encouragés à contacter les autorités sur place à Indian Wells s’ils ont des inquiétudes ou s’ils souhaitent discuter de quoi que ce soit ayant un lien avec le cyberharcèlement.
Selon nos informations, la présence du FBI était une initiative du tournoi et le FBI s’est également déplacé sur d’autres événements sportifs aux États-Unis cette année.
Le cyberharcèlement, un phénomène croissant dans le tennis
Le cyberharcèlement est un problème croissant ces dernières années. Tous ou presque, de Sloane Stephens à Daniil Medvedev, en passant par Naomi Osaka et Madison Keys, ont décrit les abus qu’ils ont subis et dénoncé la passivité des entreprises qui gèrent ces réseaux sociaux.
L’Américaine Shelby Rogers a décrit les dangers des réseaux sociaux lors du dernier US Open. Alors qu’elle avait éliminé la numéro 1 mondiale Ashleigh Barty au troisième tour, elle a anticipé les messages d’insultes et de menaces après avoir perdu contre la future championne Emma Raducanu, en huitième de finale.
“Les réseaux sociaux ont une place prépondérante dans le marketing maintenant”, a-t-elle déclaré. “Nous avons des contrats, nous devons publier certaines choses”, a ajouté l’Américaine. “Si vous passez sur mon profil en ce moment, je suis probablement un ‘grosse cochonne’ et, vous savez, des mots que je ne peux pas dire pour le moment.”
“Évidemment, nous apprécions les projecteurs dans ces moments-là. Mais alors, il y a aussi des jours comme aujourd’hui, je vais avoir neuf millions de menaces de mort et ainsi de suite”, a prédit Rogers. “C’est très en dent de scie, ça passe d’un extrême à l’autre très rapidement.”
Roger Federer a décrit les dangers des réseaux sociaux la semaine dernière, dans une interview avec le magazine britannique GQ. “Pour chaque dix bons commentaires, il y a toujours un commentaire négatif et, bien sûr, c’est celui sur lequel vous vous concentrez. C’est horrible.”
La WTA et le Masters 1000 d’Indian Wells ont tous les deux été contactés mais n’ont pas encore répondu à nos questions.