Sinner : “Ma meilleure qualité ? Je n’ai peur de personne”
En conférence de presse après sa victoire contre Jan-Lennard Struff Indian Wells dimanche, Jannik Sinner a expliqué pourquoi le fait de n’avoir peur de personne était sa meilleure qualité.
Il ne peut plus se cacher ; homme invincible. Vainqueur de la Coupe Davis avec l’Italie fin 2023, puis de l’Open d’Australie – son premier titre en Grand Chelem – et de l’ATP 500 de Rotterdam pour devenir numéro 3 mondial, Jannik Sinner, qualifié pour les huitièmes de finale d’Indian Wells, est invaincu depuis 18 matchs : 16 en simples, et deux en double avec Lorenzo Sonego.
Pour atteindre un tel niveau, l’Italien de 22 ans est évidemment doté de qualité, travaillés, aussi nombreuses que la quantité de coups gagnants qu’il peut décocher au cours d’un match. Bien que le choix soit cornélien, il a en mis une en avant suite à une question d’un journaliste en conférence de presse après son succès 6-3, 6-4 contre Jan-Lennard Struff dimanche sur le dur extérieur du Masters 1000 californien.
“Ma meilleure qualité ? J’ai beaucoup de respect pour tous les joueurs, mais je n’ai pas peur de les affronter”, a-t-il répondu. “Je pense que c’est une qualité, en particulier lors des points importants, quand la la pression est forte, pour ne pas craindre de lâcher mes coups. Généralement, je n’attends pas de voir ce que mon adversaire va faire. Donc, si je devais choisir ma qualité la plus importante, je dirais que c’est celle-ci.”
Au tennis, contrairement au ski, il n’y a pas de raison d’avoir peur.
Jannik Sinner
Un état d’esprit loin d’être inné. S’il a l’air, extérieurement, d’un calme olympien en toutes circonstances sur le court où il ne craint rien ni personne, c’est grâce à la pratique d’un autre sport dans le quel il a excellé durant sa jeunesse.
“Quand je faisais du ski, de la descente (la discipline la plus rapide et dangereuse en ski alpin), j’avais peur d’y aller”, a-t-il confié. “On descend à toute allure, on fait des sauts de 20 mètres de longueur… Alors au tennis, dans mon esprit, il n’y a aucune raison d’avoir peur. C’est juste un match, au final. On fait de son mieux et, au pire, on perd seulement une rencontre.”
Pour une place en quarts de finale à Indian Wells, et un 17e succès consécutif en simple, Jannik Sinner affrontera un Ben Shelton qui s’est dit prêt pour “une guerre sur le plan physique”. Sans doute pas de quoi faire trembler outre mesure l’idole des Carotta Boys.