Blessé à une cheville et dans des conditions qu’il n’aime pas, Medvedev continue de gagner car il se sent “dans la zone”
Cela n’a pas été facile, mais Daniil Medvedev s’est qualifié pour les demi-finales du Masters 1000 d’Indian Wells. Il est prêt à affronter Frances Tiafoe samedi.
Être dans la zone, ce fameux sentiment de plénitude tennistique où on sait que rien ne peut nous arriver, que chaque balle va retomber du bon côté, que chaque coup tenté va faire mouche. Le Graal absolu pour tout joueur de tennis mais si rare à trouver au fond de soi. Pourtant, il semblerait qu’un joueur soit en plein dedans en ce moment du côté d’Indian Wells. Avec désormais 18 succès consécutifs au compteur, Daniil Medvedev est sur une folle série de victoires sur le circuit ATP
Après avoir remporté les tournois de Rotterdam, Doha et Dubaï, le Russe est toujours en lice en Californie et rien ne semble pouvoir le perturber. Touché à une cheville face à Alexander Zverev puis à un doigt contre Alejandro Davidovich Fokina, le sixième joueur mondial s’est tout de même imposé pour se qualifier pour les demi-finales pour la première fois de sa carrière à Indian Wells, dans des conditions qu’il ne cesse de critiquer. Alors pourquoi fait-il aussi bien ici ? Car il est en pleine confiance et “dans la zone” comme il l’a avoué en conférence de presse.
“La confiance. La confiance, c’est sûr. Ce n’est pas ma surface ni mes conditions préférées. Je dirais honnêtement que, dès le premier match, si je n’avais pas été dans la zone, où l’on a un peu de chance, des coups un peu fous, j’aurais probablement perdu tôt, comme c’est toujours le cas ici. Je suis donc très heureux que, malgré toutes les circonstances et tous les matchs serrés, je sois encore dans le tournoi et que je maintienne ma série en vie. J’ai hâte de jouer la demi-finale.”
“Je sais qu’au tennis, plus on a de pression, mieux on se porte, donc c’est très bien. C’est donc une bonne chose de retrouver cette pression. Je ne sais pas si la première place m’a un peu déstabilisée parce que beaucoup d’anciens joueurs disent que c’était difficile pour eux. Honnêtement, ce n’était pas difficile pour moi. C’était une sensation formidable. Mais le résultat, c’est que je n’ai pas réussi à bien faire quand j’étais là. Maintenant, je suis vraiment heureux de jouer du bon tennis et, oui, je suis heureux, vraiment heureux que la pression revienne.”
Medvedev : “Quand je me suis échauffé, j’avais très mal à la cheville”
Le principal point d’inquiétude concernait l’état de la cheville droite de Daniil Medvedev. Le Russe s’était blessé lors de son huitième de finale face à Alexander Zverev et avait déclaré à l’issue de sa victoire qu’il avait du mal à marcher. Mais la nuit dernière contre Alejandro Davidovich Fokina, le numéro six mondial a semblé être à l’aise dans ses déplacements. En conférence de presse, il a expliqué qu’il était très inquiet pendant l’échauffement, avant d’être rassuré en match.
“Je suis content que ma cheville ne me fasse pas trop mal, parce que quand je me suis échauffé, j’avais très mal. Je savais que j’allais jouer, je savais que j’allais essayer. Mais je ne pouvais pas bien bouger pendant l’échauffement. J’ai essayé de m’échauffer le plus longtemps possible, j’ai pris un analgésique, ce qui a probablement aidé. Je me suis senti de mieux en mieux pendant le match.”
Daniil Medvedev s’est également blessé à un doigt sur une chute dans le deuxième set face à l’Espagnol. Une légère coupure qui n’a pas empêché le Russe d’aller jusqu’au bout de son match avec une victoire à la clé. Une autre blessure qui n’inquiète pas du tout le principal intéressé.
“Ce n’est pas très grave. Ce n’était pas agréable à voir. Ils l’ont nettoyé, ils ont mis un petit pansement. Tout devrait bien se passer. La question est de savoir si je vais avoir un bandage dans deux jours pour le match ou non. Mais ce n’est pas un gros problème, parce que, oui, j’ai réussi à bien jouer avec le pansement aujourd’hui. Beaucoup de joueurs ont des bandages sur les doigts et parviennent à bien jouer, alors je vais pouvoir le faire aussi.”