“Il n’y pas de guerre dans le tennis” : Rublev a proposé (en vain) des solutions pour jouer Wimbledon
Dans une vidéo Youtube, Andrey Rublev affirme avoir “proposé des solutions” pour jouer Wimbledon, notamment de disputer des double-mixtes avec des Ukrainiens. Mais le tournoi ne l’aurait pas entendu.
Il affirme avoir proposé des solutions, mais ne pas avoir été entendu. Dans une vidéo Youtube avec le blogueur russe Vitya Kravchenko, Andrey Rublev est revenu sur l’exclusion des Russes et Biélorusses de Wimbledon, en juillet, dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le n°8 mondial russe explique avoir négocié avec le Grand Chelem londonien. “Nous avions proposé des solutions qui auraient pu être vraiment utiles sur le plan diplomatique, souffle-t-il dans la vidéo. Par exemple, jouer en double mixte avec des joueuses ukrainiennes. Ou alors, ne pas nous battre pour le trophée. Nous voulions montrer qu’il n’y a pas de guerre dans le tennis.”
Mais Rublev a toujours reçu la même réponse : “Ils disaient que le gouvernement russe utiliserait nos résultats pour faire de la propagande”, décrit-il. Après la victoire à Wimbledon d’Elena Rybakina, la fédération russe de tennis s’était enorgueillie en affirmant : “Nous avons remporté le tournoi”. Rybakina est pourtant Kazakh, née à Moscou mais naturalisée en 2018.
Lors de l’ATP 500 de Dubaï, Rublev, natif de Moscou, s’était fait remarquer après une victoire pour avoir signé, à la caméra, un “No war” (“Non à la guerre”), explicite. “Depuis le court, j’ai toujours voulu délivrer un message d’apaisement”, souligne Rublev.
Fin février, alors que le risque d’invasion de l’Ukraine par la Russie semblait se rapprocher, le joueur russe avait remporté le tournoi double à Marseille avec Denys Molchanov, un Ukrainien de dix ans son aîné. “Vous savez, nous sommes des personnes normales, avait-il alors lancé. Le sport est une activité qui permet de réunir les gens. Paix à tous.”
“J’ai été frustré de l’interdiction de jouer à Wimbledon, souligne Rublev. Je m’investis énormément dans ma carrière. J’étais privé de faire mon travail. Peut-être que j’aurais dû changer ma nationalité pour participer au tournoi… Si on était banni de tous les tournois, et que je voudrais continuer ma carrière, c’est probablement ce que je devrais faire.”
Rublev est pour l’instant engagé au deuxième tour du tournoi d’Hambourg. Sa préparation devrait le mener jusqu’à l’US Open (29 août-11 septembre).