Il n’y a pas eu match : Zverev écrase Humbert et le prive de son premier Masters 1000 à Bercy
L’Allemand s’est imposé en deux manches (6-2, 6-2) pour rafler son deuxième Masters 1000 de la saison après Rome.
La marche était trop haute pour Ugo Humbert. Alexander Zverev l’a torpillé en finale du Rolex Paris Masters (6-2, 6-2) pour s’offrir son deuxième Masters 1000 de la saison (après Rome), le septième de sa carrière. Le Tricolore repassera pour ajouter son nom au palmarès de ce type de tournois. Il est passé à côté de sa finale qui n’a duré qu’1h15.
Dans une salle pleine à craquer, et surtout prête à voir le premier Français depuis Jo-Wilfried Tsonga en 2008 à triompher ici, Humbert a raté son rendez-vous. Peut-être (sûrement) a t-il payé la plus belle semaine de sa carrière à Paris, lui qui n’avait jamais atteint un dernier carré en Masters 1000.
Zverev, qui jouait sa 12e finale dans cette catégorie de tournois, était bien plus rodé physiquement et mentalement pour s’imposer ce dimanche. Ces hauteurs-là, lui les connaissait.
Zverev a mis la pression dès le toss
L’Allemand a d’ailleurs fait un choix intéressant, juste avant le début de la rencontre. Il a remporté le toss et choisi de retourner pour refiler une pression supplémentaire à Humbert, dont on ignorait les capacités à gérer ce genre d’évènements. Le protégé de Jérémy Chardy a remporté sa première mise en jeu avant de céder sur les deux suivantes, pas aidé par ses fautes directes (17 dans le premier acte, 25 au total contre 9 seulement pour Zverev)).
L’écart était déjà trop grand mais Zverev l’a rendu béant : le finaliste de Roland-Garros n’a perdu qu’un point sur son service dans cette manche d’ouverture. En 36 minutes, il avait déjà fait comprendre au public de l’Accor Arena que la mission serait impossible pour Humbert (6-2).
Zverev invaincu depuis 26 matchs face à des gauchers
Après une pause de sept minutes, où Humbert est allé se changer et sûrement beaucoup se parler à lui-même, sa nouvelle fantaisie cette semaine, le Tricolore a cherché l’aide du public et montré, poing brandi, qu’il était prêt pour un nouveau combat. Mais ses qualités du jour n’avaient rien de celles, notamment, de sa victoire face à Carlos Alcaraz plus tôt dans la semaine en huitièmes de finale.
L’Allemand a continué de rouler sur le Messin en prenant deux fois sa mise en jeu pour mener 4-0. Humbert était loin de la balle, ne se retrouvait presque jamais en position d’attaque pendant que Zverev jouait avec les lignes et récitait son tennis de manière parfaite.
Humbert continuait de s’encourager, tourné vers son clan Jérémy Chardy-Fabrice Martin, mais sa chance était passée. Sur une ultime volée, et un point joliment construit côté allemand, Alexander Zverev pouvait exulter et se mettre à genoux sur un court qui ne lui avait pas souri en finale jusqu’ici : le trophée lui avait échappé en 2020 face à Daniil Medvedev.
Ce succès confirme également une statistique assez folle chez l’Allemand : il est invaincu depuis 26 matchs face à des gauchers. Humbert n’a pas échappé à cette malédiction.
“Je savais que je devais jouer comme ça pour gagner aujourd’hui, s’est réjoui celui qui vient d’ajouter un 23e titre à son palmarès. Ugo est un joueur incroyable, mais ici à Paris, il joue encore mieux que d’habitude et je le savais. Une fois que le public s’en mêle, c’est difficile. Il fallait donc que je prenne le dessus très tôt, ce que j’ai fait, et j’en suis heureux”.
Zverev légitime un peu plus son retour à la 2e place mondiale lundi avant de se lancer dans le Masters à Turin (10-17 novembre), qu’il a déjà remporté deux fois (2018, 2021). De son côté, Humbert tentera de se consoler à Metz la semaine prochaine, chez lui, où il est tenant du titre. S’il est en mesure d’aller sur le court : ce n’était pas la tendance en conférence de presse.