Il l’a fait ! Sinner essore Alcaraz et jouera la finale de Miami contre Medvedev

Pour ceux éventuellement qui avaient du mal ouvrir les yeux pour suivre en pleine nuit (heure française) la deuxième demi-finale de Miami entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, les deux jeunes hommes se sont chargés de réveiller tout le monde en se livrant une nouvelle fois à un petit chef d’œuvre de plus de trois heures finalement remporté par l’Italien 6-7(4), 6-4, 6-2, dans la nuit de vendredi à samedi, face à un Espagnol qui a frôlé la victoire en deux sets avant de tomber en panne sèche physique dans le troisième.

Pendant longtemps, le match a ressemblé à celui disputé par les deux joueurs il y a deux semaines à Indian Wells au même stade de la compétition. Alcaraz l’avait emporté 7-6(4), 6-3 en sauvant une balle de premier set. Pour cette revanche floridienne, le numéro 1 mondial a d’abord été considérablement malmené par les frappes surpuissantes de l’Italien, au point d’être mené 4-1, 15-30, avant de recoller avec les tripes tout autant qu’avec sa science du jeu. C’est lui, cette fois, qui a manqué une balle de set sur son service à 6-5, mais il s’est parfaitement repris au tie break pour remporter ce premier set conclu par quelques points fantastiques, parfois même d’une autre dimension.

Quand l’Italien, à nouveau, concéda un break d’avance conquis dès le début du deuxième set, on se dit que les choses allaient être compliquées pour lui d’autant qu’il semblait commencer à marquer le pas physiquement. Sommé de sauver deux balles de break à 4-3, il était alors effectivement au bord de la défaite. Mais il se tira de ce guêpier et c’est lui, finalement, qui breaka dans le money-time à 4-4 pour revenir à une manche partout face à un Alcaraz qui avait fait appel au kiné en cours de set pour un souci, vraisemblablement, à la main.

Pour Alcaraz, c’est adieu veaux, vaches, cochons, couvées…

L’Espagnol sortit alors du terrain pour une rapide pause vestiaires mais quand il revint, ce n’était plus vraiment lui : plutôt une pâle copie, du moins pendant les deux ou trois premiers jeux du troisième set, joués quasiment en marchant par le numéro 1 mondial, manifestement victime d’un gros coup de fatigue.

Fidèle à sa grinta, Alcaraz retrouva ensuite quelques couleurs et se battit jusqu’au bout. Il eut même une balle de débreak pour revenir à 3-3, mais rien à faire face à ce Sinner-là : intraitable, l’Italien tenait sa proie et ne la lâcha plus, réussissant un deuxième break pour sceller ensuite sa victoire sur un ultime coup droit gagnant. Il jouera ainsi sa deuxième finale en Masters 1 000, la deuxième à Miami après celle de 2021 qu’il avait perdue face à Hubert Hurkacz. L’Espagnol, lui, voit ses rêves de “Sunshine Doublé” s’envoler, tout comme sa place de numéro 1 mondial. Il y a des soirs comme ça…