Il aura finalement sa wild-card : Simon veut soigner sa sortie à Bercy
Comme attendu et annoncé par la FFT ce mercredi, Gilles Simon fait partie des quatre wild-cards pour le Rolex Paris Masters, où il mettra un terme à sa carrière la semaine prochaine. Le Français a multiplié ses efforts cet automne dans le but manifeste de réussir une belle sortie.
On ne sait si la chose lui a traversé ou non l’esprit, mais lorsqu’il est entré sur le court mardi soir pour son entrée en lice à l’Open Brest-Crédit Agricole face à Laurent Lokoli, il y avait une chance que Gilles Simon disputât le dernier match de sa formidable carrière, à laquelle il mettra un terme à la fin de cette saison, à bientôt 38 ans.
Touché à la cuisse il y a trois semaines lors de l’Open de Vendée, un autre Challenger français, face à Kenny de Schepper, le Français n’était pas arrivé en Bretagne avec toutes les certitudes sur le plan physique. Surtout, il ne savait pas encore si la Fédération française allait lui accorder une invitation pour le Rolex Paris Masters la semaine prochaine (31 octobre-6 novembre), où il envisageait de faire ses adieux sans que son classement (195e désormais) ne le lui assure.
Finalement, tout s’est bien “goupillé” pour Simon qui a non seulement réussi un bon match face à Lokoli, écarté 6-2, 6-3, mais bel et bien obtenu le précieux sésame pour Bercy, comme l’a annoncé la FFT ce mercredi, aux côtés de Richard Gasquet, Arthur Rinderknech et Adrian Mannarino.
A vrai dire, il n’y avait pas un suspense énorme. Pour l’ensemble de son œuvre, marquée notamment par 14 titres, une 6eme place mondiale atteinte en 2009, plusieurs sélections en Coupe Davis et une demi-finale atteinte justement à Bercy il y a dix ans, “Gilou” méritait plus que quiconque ce carton d’invitation, en guise de remerciement. Mais rien n’était garanti non plus…
Je joue pour essayer de faire un bon tournoi à Bercy et faire un bon tournoi à Bercy, ça passe par le fait bien jouer ici à Brest.
Gilles Simon
“Ce n’est jamais très agréable de jouer un match juste avant une telle décision parce que tu te dis toujours : ‘on ne sait jamais, en fonction de ce qu’il se passe, ça peut jouer en ma défaveur'”, expliquait mardi soir le Val-de-Marnais, qui affrontera l’Italien Matteo Arnaldi jeudi pour son deuxième match à Brest. “Mais je me suis projeté comme si devais jouer Bercy. J’en ai besoin. Ça fait partie de ma préparation.”
Gilles Simon a d’ailleurs reconnu que s’il faisait la tournée des Challengers d’automne français (Rennes, Mouilleron-le-Captif et donc Brest, en plus du Moselle Open), c’est certes pour découvrir des tournois qu’il ne connaissait pas, mais c’est aussi voire surtout pour se préparer au mieux pour cet ultime rendez-vous qu’il a dans un coin de sa tête depuis des mois, en fait depuis qu’il a annoncé la fin imminente de sa carrière, en mai dernier.
“Je sais pourquoi je joue ces matches. Je joue pour essayer de faire un bon tournoi à Bercy et faire un bon tournoi à Bercy, ça passe par le fait bien jouer ici à Brest”, a déclaré par ailleurs l’ancien double finaliste en Masters 1 000 (Madrid 2008, Shanghai 2014) et double quart de finaliste en Grand Chelem (Open d’Australie 2009, Wimbledon 2015).
Pour la dernière ligne droite de sa carrière, le Français, on l’aura compris, est loin d’être en roue libre. Et cet ultime tournoi à Bercy, il est loin de le considérer comme un jubilé. On sent dans son discours la volonté de le jouer à fond et de jeter dans la bagarre tout ce que ses moyens du moment lui permettront de faire. Pour faire honneur à cette wild-card. Et à sa carrière.