Hurkacz, c’est Monsieur Masters 1 000
Qualifié ce jeudi pour les demi-finales à Shanghai aux dépens de Fabian Maroszan, le Polonais a atteint les quarts – ou mieux – dans huit des neuf Masters 1 000 du calendrier.
Hubert Hurkacz a, entre autres choses, l’étrange particularité de fermer des yeux au moment de frapper la balle. Il en a une autre qui commence aussi à crever les yeux, si l’on peut se permettre : le Polonais est en train de devenir un véritable expert ès-Masters 1 000, catégorie de tournois dans laquelle il vient d’atteindre pour la deuxième fois d’affilée les demi-finales en battant ce jeudi le Hongrois Fabian Maroszan.
« Hubi » en avait fait de même en août dernier à Cincinnati et avait d’ailleurs failli créer la surprise à ce stade face à Carlos Alcaraz. S’il avait transformé sa balle de match obtenue dans le deuxième set, il aurait alors disputé sa troisième finale en Masters 1 000, après celle gagnée à Miami en 2021 (contre Jannik Sinner) et celle perdue à Montréal en 2022 (contre Pablo Carreno Busta).
Mieux encore : le Polonais, qui jouera au total sa sixième demi-finale en Masters 1 000, a désormais atteint les quarts de finale ou mieux de huit des neuf Masters 1 000 au programme du calendrier ATP (Rome étant la seule exception). Avec les meilleurs résultats suivants :
- Indian Wells : ¼ de finale en 2019 et 2021
- Miami : Titre en 2021
- Monte Carlo : ¼ de finale en 2022
- Madrid : ¼ de finale en 2022
- Rome : 8e de finale en 2020
- Canada : Finale en 2022
- Cincinnati : ½ finale en 2023
- Shanghai : ½ finale (minimum) en 2023
- Paris : ½ finale en 2021
Une statistique digne d’un joueur du top 10 (qu’il a été en 2021), et même largement puisque parmi les dix actuels meilleurs joueurs du monde, seuls Novak Djokovic, Stefanos Tsitsipas et Alexander Zverev ont atteint les quarts de finale ou mieux de tous les Masters 1 000.
Deux titres en double en Masters 1 000
Avec certes un (bien) meilleur palmarès, mais tout de même : c’est bel et bien dans ce format de tournois que le Polonais semble s’épanouir le plus, même si on n’oublie pas sa demi-finale à Wimbledon en 2021, après avoir battu Roger Federer pour son dernier match sur le circuit principal.
On n’oublie pas non plus, du reste, ses deux titres remportés en double au Rolex Paris Masters 2020 (avec Felix Auger-Aliassime) et à Miami en 2022 (avec John Isner).
« C’est vrai que j’ai bien réussi dans les Masters 1 000 ces dernières années », a commenté l’intéressé en conférence de presse. « Bon, j’ai aussi connu pas mal de défaites assez tôt cette année. Mais j’ai bien joué à Cincinnati, et je joue bien ici. Ce sont des tournois où seuls les tout meilleurs mondiaux sont présents, la concurrence est très forte. Il faut donc vraiment être en grande forme pour aller loin. »
C’est un peu moins vrai, cela dit, avec le passage à 96 joueurs à Shanghai, comme c’était également le cas à Indian Wells, Miami, Madrid et Rome. Un format dont Hurkacz n’est pas fan, même s’il reconnaît le côté positif de la chose : le fait de bénéficier d’un jour de repos entre chaque match lui a été bénéfique après son gros combat remporté 7-6 au troisième contre Zhizhen Zhang en huitièmes, et lui sera encore bénéfique après ce bras de fer victorieux contre Maroszan.
« Pour en parler un peu avec d’autres joueurs, nous n’avons pas vraiment besoin de cette journée off », a-t-il néanmoins lâché. « Nous apprécions le format à 56 joueurs, qui est meilleur pour nous. Celui-ci est très bien si l’on va loin, parce qu’on l’a beaucoup de temps pour se reposer entre les matches. Mais si l’on perd tôt, c’est plus compliqué parce qu’on se retrouve alors avec un intervalle trop long entre deux tournois. »
Heureusement pour lui, Hubert Hurkcaz est allé loin à Shanghai. Et il ne surprendrait personne qu’il aille encore plus loin.