Grigor Dimitrov monte au créneau : “Nous devons être solidaires au sujet de la santé mentale”

On peut être dans le top 10 du classement ATP, être l’un des joueurs les plus populaires du circuit depuis quinze ans et posséder un palmarès plus que respectable (9 titres) tout en n’hésitant pas à évoquer des sujets devenus essentiels dans la société actuelle. Dans une interview accordée à Tennis.com, Grigor Dimitrov a détaillé le problème de la santé mentale dans le monde du tennis, qui est d’autant plus important que ce sport se pratique le plus souvent de façon individuelle.

Depuis quelques années, plusieurs joueurs et joueuses du circuit principal ont commencé à aborder de façon plus sérieuse ce sujet qui semblait tabou il y a encore quelques mois. En 2021, Naomi Osaka avait zappé certaines conférences de presse d’après-match à Roland-Garros pour préserver sa santé mentale, tandis que de son côté, Aryna Sabalenka a affirmé qu’elle ne répondrait plus aux questions relatives à la guerre en Ukraine également dans le but d’améliorer son bien-être.

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NOUS DISPUTONS UN SPORT INDIVIDUEL, MAIS NOUS DEVONS ÊTRE SOLIDAIRES AU SUJET DE LA SANTÉ MENTALE.

Grigor Dimitrov.

“Je pense que beaucoup de joueurs ont besoin de passer par là. Nous disputons un sport individuel, mais nous devons être solidaires au sujet de la santé et plus précisément la santé mentale. Peu importe le classement qui est le nôtre, personne ne devrait être jugé sur ce sujet”, a développé le joueur bulgare, vainqueur du Masters de Londres en 2017.

“C’est juste un sujet qui a toujours été en arrière-plan. De manière générale, on ne s’est pas assez penché sur la question. C’est aux joueurs et à tout le monde de s’en occuper, ou pas d’ailleurs. Ici, je parle avec mon cœur. Peu importe quand on va m’interroger par rapport à cela, je répondrai toujours de façon très rapide et honnête.”

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DIMITROV ÉVOQUE LA SOLITUDE DANS LE MONDE DU TENNIS

L’ancien numéro 3 mondial insiste sur l’importance d’évoquer le thème de la santé mentale, notamment en raison d’un sentiment bien particulier qui peut naître chez les joueurs : “C’est quelque chose que nous devons comprendre, qu’est-ce que c’est exactement ? Si c’est de la solitude ou si c’est autre chose qui nous dérange dans l’ensemble”, assure-t-il.

“Prendre du temps pour soi-même est important, mais passer du temps exclusivement tout seul peut être perturbant. J’essaye de reconnaître certaines choses, puis j’en parle avec toutes les personnes avec qui je me sens proche et connecté, complète Dimitrov. C’est ce qui m’a aidé à surmonter certains moments difficiles dans ma vie et dans ma carrière.”

“Il faut trouver son équilibre assez tôt uniquement pour soi. Ce que je recommanderais, c’est de ne pas utiliser le téléphone”, a affirmé le vainqueur du Masters 1000 de Cincinnati en 2017, qui espère finir l’année 2024 sur une bonne note, lui qui doit défendre les points de sa finale à Paris-Bercy dans quelques jours à peine.

“C’est une longue saison. Tout le monde joue bien et la concurrence est féroce. Être capable à mon âge d’évoluer à un tel niveau est quelque chose dont je suis très reconnaissant, se réjouit Dimitrov, désormais âgé de 33 ans. Le challenge que je dois relever chaque jour me motive, le fait de changer de surface, de court aussi. Je ne considère rien comme acquis. Je ne sais pas combien de temps il me reste à jouer, je profite à fond de l’aventure.”