Gasquet : “La grande unité dans le tennis mondial, ça me fait doucement rigoler”
Dans une interview accordée au journal l’Equipe ce vendredi, Richard Gasquet a taclé les instances du tennis mondial et a défendu le choix du report de Roland-Garros.
Alors que l’on fêtait il y a deux jours les 15 ans de sa victoire face à Roger Federer en quart de finale du tournoi de Monte-Carlo en 2005, Richard Gasquet refait l’actualité ce vendredi, dans une interview accordée au journal l’Equipe. Le Biterrois a évoqué la situation actuelle liée à la pandémie de coronavirus, son confinement chez lui, près de Sérignan dans l’Hérault et a surtout donné son avis sur le report de Roland-Garros. Pour Richard Gasquet, ce n’est pas une décision choquante. Les organisateurs du Grand Chelem parisien avaient pris le monde du tennis par surprise en annonçant un report du tournoi pour la fin septembre.
“Il y a tellement de conflits d’intérêts de tous leas côtés que ça ne me choque pas plus que ça. Ça peut se comprendre d’essayer de sauver Roland. Après, la manière, il y a toujours à redire. Je ne dis pas que c’est bien de le faire comme ça sans le dire à personne. Mais sincèrement, si ce n’avait pas été ce tournoi, c’était un autre… C’est facile de hurler sur Roland mais tous auraient fait pareil. La grande unité dans le tennis mondial, ça me fait doucement rigoler. Elle n’a jamais existé. Il n’y a que les beaux parleurs pour y croire. On a les joueurs, les Grands Chelems, les directeurs de tournois, les agents…. S’il faut une crise pareille pour trouver une solution…”
Dans la situation actuelle, Roland-Garros se jouerait du 20 septembre au 4 octobre prochain, soit une semaine seulement après la fin de l’US Open. Mais le Grand Chelem américain n’est pas encore sûr de pouvoir se tenir, tant la pandémie de coronavirus fait des ravages dans l’état de New York. Les organisateurs se laissent jusqu’à fin juin pour prendre une décision sur la tenue ou non de l’US Open. Ils ont déjà laissé entendre que le huit-clos ne serait pas une option.