Auger-Aliassime : « J’aborde chaque tournoi du Grand Chelem avec la conviction que je peux le faire, mais c’est encore différent en engrangeant les victoires avant »

Comptant parmi le gratin mondial fin 2022, Félix Auger-Aliassime a connu deux saisons compliquées avant de se relancer.

Félix Auger-Aliassime, Dubaï 2025 Félix Auger-Aliassime, Dubaï 2025 (Imago / Psnewz)

Tournant inlassablement, les aiguilles du temps ont peu à peu tricoté les linceuls des carrières de Roger Federer et Rafael Nadal – quelques mailles étant encore à faire concernant Novak Djokovic – en même temps qu’elles confectionnaient les layettes de celles de Carlos Alcaraz et Jannik Sinner.

Arrivé sur le circuit principal très jeune, à 17 ans, Félix Auger-Aliassime a pu se mesurer à tous ces noms. Y compris un Federer qu’Alcaraz et Sinner, respectivement nés une et trois années après le Canadien, n’ont pas eu la chance de croiser.

« C’est différent (d’affronter Nadal, Federer et Djokovic, par rapport à Alcaraz et Sinner », a déclaré « FAA » lors d’une interview accordée à Arab News cette semaine en marge de l’ATP 500 de Dubaï. « Rafa, Roger et Novak étaient mes idoles de jeunesse. »

« Ces gars (Alcaraz et Sinner), j’ai énormément de respect pour eux, ce sont des joueurs incroyables, mais ce ne sont pas mes idoles », a-t-il ajouté. « Ce sont mes rivaux, et ce sont aussi des mecs supers. Cela étant dit, à 18, 19, 20 ans, je faisais partie de ce groupe (de jeunes joueurs pressentis pour reprendre le flambeau du Big 3). À 22 ans, j’étais 6e mondial, puis j’ai eu quelques difficultés. »

ces deux dernières années m’ont enseigné beaucoup de leçons importantes

Aux portes du top 5 fin 2022 après un enchaînement de trois titres consécutifs – Florence, Anvers, Bâle – suivis d’une demi-finale à Paris-Bercy, le natif de Montréal a disputé le Masters cette année-là. Puis il a peu à peu décliné, en terminant au 29e rang lors des deux saisons suivantes.

Gêné par une blessure au genou en 2023, le demi-finaliste de l’US Open 2021 a eu besoin de temps pour retrouver les certitudes qui l’avaient mené à grimper vers les trophées les plus rutilants. Dans le doute en revers – secteur du jeu dans lequel il a renoué avec davantage de stabilité, bien que restant toujours son côté le moins fort –, il a aussi pâti d’un manque de justesse dans ses choix aux moments d’attaquer.

« J’aurais aimé continué à monter au classement, gagner des grands tournois », a-t-il complété. « Mais ça a été intéressant. En tant que personne, ces deux dernières années m’ont enseigné beaucoup de leçons importantes qui vont, je l’espère, me servir pour la prochaine partie de ma carrière, et dans ma vie future. »

Libéré de sa douleur au genou, le puncheur de fond de court a entamé 2025 sur les chapeaux de roues. Vainqueur à Adélaïde et Montpellier – ses sixième et septième titres en simple sur le circuit principal – il s’est qualifié, ce vendredi, pour la finale à Dubaï.

« Par rapport à l’année dernière, je pense que mon jeu est plus discipliné », avait-il expliqué dans l’Hérault, fin janvier. « L’an passé, je faisais des coups brillants et à d’autres moments beaucoup d’erreurs. Je suis plus solide, et je suis content de ça parce que c’est le but. »

J’espère qu’à la fin de l’année je serai proche du Top 10, voire de Turin

22e mondial cette semaine et assuré d’être au minimum 18e à l’issue de l’ATP 500 émirati, le protégé de Frédéric Fontang, brique après brique, en accumulant les succès, a commencé à se bâtir à nouveau la croyance en lui nécessaire pour viser les sommets.

« J’espère qu’à la fin de l’année je serai proche du Top 10, voire de Turin (d’une place dans les huit premiers pour disputer le Masters) », s’est-il exprimé en conférence de presse après sa victoire contre Marin Čilić dans les Émirats arabes unis, comme l’a relayé Puntodebreak.

« Quand vous commencez à être régulier dans les tournois, à battre pas mal de joueurs, vous abordez ceux du Grand Chelem avec un état d’esprit différent », a-t-il poursuivi. « Je commence chaque Majeur avec l’envie de gagner, avec la conviction que je peux le faire, mais c’est différent (la confiance est plus haute) quand on gagne beaucoup de titres ATP avant. »

Si l’horloge tourne, Félix Auger-Aliassime n’a encore que 24 ans et belles années devant lui pour s’aiguiller vers le Graal conférant aux joueurs de tennis l’immortalité à travers les livres d’histoire.

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