Djokovic : “J’espère que les gens continueront de parler du Big 3”
Le public n’est pas le seul à vouloir que le Big 3 continue de rayonner dans le futur. Djokovic aussi.
Plus que cinq matchs. Après sa victoire contre le Néerlandais Tallon Griekspoor (6-2, 6-3, 6-2), dans la nuit de jeudi à vendredi, Novak Djokovic s’est rapproché du Grand Chelem calendaire. Quatre titres majeurs remportés en une année : un exploit qui n’a plus été réalisé chez les hommes depuis Rod Laver, en 1969. Le Serbe posséderait alors 21 titres en Grand Chelem, battant le record co-détenu en l’état avec Roger Federer et Rafael Nadal. Depuis juillet 2003, et le tournoi de Wimbledon remporté par le Suisse, ce Big 3 a monopolisé presque tous les titres sur le circuit masculin.
En marge de l’US Open, alors qu’il était interrogé sur le potentiel meilleur des trois sur une surface dite « neutre », le Serbe a préféré faire l’éloge de cet ère du Big 3.
« Qu’est-ce qu’une surface neutre ?, s’est-il amusé. C’est sur de la glace, de l’eau ? C’est difficile de dire qui est le meilleur. Nous sommes tous les trois tellement différents. Chacun, nous avons des styles bien particuliers. Nous avons eu des trajectoires, des parcours différents pour arriver là où nous sommes. Nous avons eu tous les trois d’énormes succès, et chacun sur une surface en particulier. »
« On se complète les uns les autres. Je pense que la rivalité entre les membres du Big 3, pour ainsi dire, est phénoménale pour notre sport. Plus il y aura de tractations, de discussions autour de nous trois, par rapport au GOAT (le meilleur de tous les temps), mieux ce sera pour notre sport. J’espère que les gens continueront de parler du Big 3. »
Sans Federer ni Nadal, Djokovic occupe toute l’attention
En l’absence du Suisse et de l’Espagnol, Djokovic est le seul membre du Big 3 à occuper toute l’attention. Avec des affiches du Serbe placardées dans toute la ville de New York.
« Cela n’affecte pas mon jeu, tempère-t-il. C’est un privilège. Bien sûr, je suis flatté de voir les photos de moi sur les posters de promotions dans toute la ville. Mais, en tant que fan de tennis, j’aimerais aussi voir le plus d’autres joueurs possible. Si moi et Naomi (Osaka) participons avec d’autres joueurs à attirer le public à l’US Open, c’est génial. »
Je suis flatté de voir les photos de moi sur les posters de promotions dans toute la ville.
Novak Djokovic
« Bien sûr, je suis affecté par l’absence de Serena (Williams), Rafa, Roger, Dominic (Thiem), Venus (Williams), explique Djokovic. Il n’y a pas de doute. Mais c’est comme ça. Je sens aussi la pression des autres joueurs présents, surtout avec moi dans le tableau masculin. Ces joueurs méritent d’être regardés. Ils sont la génération du future, la « Next-Gen ». Nous devons mettre en avant leurs histoires, leurs propres marques. Je sais que les gens aiment nous observer, nous trois (le Big 3) sur le circuit masculin, tout comme ils observent Serena, les sœurs Williams, Naomi (Osaka), probablement les plus grandes stars du tableau féminin. Mais j’ai toujours pensé que nous devrions porter l’attention sur plus de joueurs. »
Le numéro 1 mondial poursuit : « La particularité de notre sport, c’est qu’il n’y a qu’un vainqueur. C’est un sport individuel. Le vainqueur d’un tournoi est celui qui récupère le plus de lumière et d’attention. Dans les sports d’équipes, c’est différent. Il y a une gros engrenage commercial, entre les équipes de basket-ball, ou de football. Le tennis gère bien la situation, même si je crois que nous n’avons pas utilisé tout notre potentiel. Nous pouvons faire encore beaucoup mieux commercialement, dans la promotion des joueurs et des marques. Mais ça va dans le bon sens. »
Son objectif à lui, dépasser cette année les deux autres membres du Big 3.