Djokovic : “Je me rapproche du niveau désiré”
Novak Djokovic, à Rome, commence à entrevoir la sortie du tunnel niveau préparation en vue de Roland-Garros.
C’est l’un des fils rouges de cette saison sur terre battue, avec la hanche de Rafael Nadal : Novak Djokovic va-t-il arriver à Roland-Garros dans l’état de forme nécessaire pour prétendre à un nouveau titre ? L’impasse sur Indian Wells et Miami, le coude droit qui fait un refus d’obstacle à Monte-Carlo et au Serbia Open, le forfait à Madrid : la situation commençait à devenir inquiétante pour le n°1 mondial. Et Rome prend donc des airs de dernière chance pour gagner le minimum de confiance et d’heures d’ocre dans les jambes pour se présenter à Paris en ayant limité la casse.
Chaque match gagné vaut donc double ou triple. “Nole” avait donc la mine bien plus sereine dimanche après une nouvelle victoire en poche. Certes, face à Grigor Dimitrov qu’il a désormais battu 11 fois sur 12, mais quand même un succès qui est très bon à prendre.
“C’était un bon match ! Je suis satisfait de la manière dont j’ai réagi dès le début du troisième set et puis gardé les choses sous contrôle. Sur cette surface, plus on joue et mieux on se sent alors évidemment je suis là pour disputer le plus possible de matches, c’est le but. Et le format ici est différent cette année donc j’ai un jour de repos entre les matches pour récupérer et travailler sur mon jeu. Je pense que je me rapproche du niveau désiré même si évidemment on veut toujours jouer encore mieux. Là je pense que j’ai fait le job, à part lors des quatre derniers jeux du deuxième set, et face à un rival de qualité. Ce fut une performance solide, bien meilleure que mon premier match. Espérons que je continue comme ça.”
Quand on parle de qualité, ne venez pas demander à Djokovic de lancer des fleurs à l’organisation du tournoi sur l’état du court central. Comme chaque année en fait. Agacé sur le court, le Serbe n’a pas mâché ses mots sur la situation. Est-il surpris que les années passent et que ce central reste si mauvais ?
“Rome n’a jamais eu très bonne réputation sur la qualité de ce court, pour être honnête”
“Un peu. Rome n’a jamais eu très bonne réputation sur la qualité de ce court, pour être honnête. Je connais toute l’équipe qui s’en occupe, en quinze ans ce sont devenus des amis : je sais que ce n’est pas leur faute. Mais je voudrais juste essayer de comprendre combien de tennis se joue réellement sur ce court avant le tournoi parce que si on n’utilise pas suffisamment un court en terre battue, voilà ce qui arrive : ça se brise, il y a des trous, la surface n’est pas égale, il y a des faux-rebonds et par endroits de gros amas de terre. Cela fait des années que ça dure, il faut faire avec, et se résigner à aller boucher les trous ici et là. On m’a dit qu’il y a dix ans ils ont fait venir les gens de Roland-Garros et cette année-là le court était bien meilleur : je ne sais pas pourquoi ils ne recommencent pas car ce sont les meilleurs spécialistes du monde.”