Djokovic, après sa victoire contre Monfils : “Ma meilleure performance de l’année”
Après son entrée en lice réussie face à Gaël Monfils dans le Masters 1000 de Madrid, Novak Djokovic, encore en quête de son meilleur niveau, s’est montré très satisfait de son match.
Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Et le volatile en question est en train de reposer les bases d’une forme digne de son envergure. Celle d’un aigle royal. Vainqueur 6-3, 6-2 face à Gaël Monfils ce mardi, Novak Djokovic a fêté son entrée en lice à Madrid avec un nouveau record : il est devenu le premier joueur de l’histoire – dans l’ère Open et sur le circuit principal – à s’imposer 18 fois en autant de matchs face à un même adversaire. Surtout, après un début de saison compliqué, il s’est dit heureux de son match.
“C’était probablement ma meilleure performance de l’année”, a-t-il analysé en conférence de presse. “Je me suis senti très bien sur le court. Sachant que je n’avais pas joué mon meilleur tennis lors des derniers tournois et que je suis toujours en recherche de mon rythme de croisière, je suis très satisfait.”
Je me suis senti très bien sur le court.
Novak Djokovic
Privé de l’Open d’Australie, d’Indian Wells et Miami en raison de son statut de non-vacciné, Djokovic a entamé son quatrième tournoi de l’année, seulement. Battu par Jiri Vesely en quarts de finale à Dubaï fin février, il n’a repris la compétition que mi-avril, pour le début de la saison sur terre battue. Vaincu d’entrée à Monte-Carlo par Alejandro Davidovich Fokina, il s’est ensuite hissé jusqu’en finale à Belgrade en remportant trois combats de trois rounds avant de terminer sur un K.O. – 6-0 dans l’ultime set – en finale face à Andrey Rublev.
“C’est difficile de comparer les rencontres”, a-t-il répondu devant les journalistes ce mardi. “Ici, nous sommes en altitude (Madrid est à 657 mètres au-dessus du niveau de la mer). A Belgrade, après les trois tours en trois sets, j’étais un peu à bout de souffle, vidé. Malheureusement, dans le troisième set (face à Rublev), ça a été le facteur décisif, c’est ce qui m’a fait perdre le match. Ici (à Madrid), j’ai eu une semaine, voire dix jours, pour me préparer. J’ai fait tout ce qui était possible pour reconstruire ma forme physique, et aussi améliorer tous les aspects de mon jeu. Ça a payé, j’en suis vraiment ravi. Je suis sur la bonne voie.”
Face à Monfils, sa victime favorite, il l’a prouvé. Tendu en début de partie, sans doute avait-il en tête qu’une défaite lui ferait perdre sa place de numéro 1 mondial au profit de Daniil Medvedev, Djokovic a su tiré profit de l’interruption de 30 minutes causée par la pluie à 2-2, 40-40 sur son service. “La coupure m’a probablement un peu plus aidé que Gaël”, a-t-il confié une fois la victoire en poche. “C’était très serré jusqu’à ce qu’on doive s’arrêter. J’avais dû sauver des balles de break (deux avant l’interruption, puis une troisième juste après la reprise).”
Je connais très bien le jeu de Gaël.
Novak Djokovic
“Quand j’ai réussi le break pour mener 4-2, j’ai senti un soulagement et j’ai commencé à jouer à un niveau plus élevé. Je bougeais bien, je retournais bien, je dictais les échanges avec mon coup droit. J’ai aussi trouvé mon service lors des derniers jeux.” Impérial sur les points importants – trois balles de break converties sur trois occasions, cinq sauvées sur cinq dangers à écarter -, le Belgradois a aussi pu compter sur sa science du jeu face à un Monfils qui n’a plus aucun secret pour lui.
“Gaël est l’un des joueurs les plus athlétiques et rapides que nous ayons dans ce sport”, a-t-il expliqué. “Je connais très bien son jeu. Je sais que je dois toujours être prêt à jouer une balle de plus face à lui, qu’il faut constamment essayer de l’agresser de façon contrôlée, pour ainsi dire, et diriger le point. Je l’ai fait bouger aux quatre coins du court.” Et comme à chacun de leurs duels, la mayonnaise a pris. En faisant peu à peu monter la moutarde au nez d’un Gaël Monfils, s’agaçant, rire jaune, de ses (trop) nombreuses erreurs auprès de son box.