Djokovic à la retraite ? Pas pour tout de suite : “Un jour je devrai bien partir… dans 23 ou 24 ans”
Forcément de bonne humeur, Novak Djokovic a expliqué qu’il n’avait pas du tout l’intention de raccrocher la raquette après ce 24e titre du Grand Chelem.
A 36 ans, Novak Djokovic est désormais le vainqueur de l’US Open le plus âgé de l’histoire. En dominant Daniil Medvedev dimanche afin de conquérir son 24e titre du Grand Chelem, il est également devenu le deuxième joueur après Ken Rosewall à remporter plusieurs Majeurs à 36 printemps.
Tous ces chiffres posent forcément la question : combien de temps encore Djokovic peut-il continuer comme ça ? Même Medvedev n’a pu résister à lancer au Serbe, pendant la cérémonie de remise des trophées, un “Je ne sais pas quand tu as l’intention de peut-être commencer à ralentir”.
“Je ne veux pas quitter ce sport”
En conférence de presse après son triomphe, Djokovic s’est montré très clair sur le sujet alors qu’on lui parlait de sa longévité et du passage de témoin qui se produit, ou pas, cette saison avec les générations suivantes.
“Les gens aiment bien discuter de ça et il y a plusieurs options possibles. Cela ne m’intéresse pas, et cela ne me regarde pas, de faire la revue de tout ce dont les gens parlent ou pensent, que ce soit au sujet d’un passage de témoin ou de la nouvelle génération, de la “NextGen” ou de la “FutureGen”, peu importe comment vous l’appelez.
Alors à ceux qui pourraient être pressés de le voir raccrocher, Djokovic a une réponse claire et nette : “Je vais continuer comme ça. Je me sens bien physiquement, et j’ai le soutien de mon environnement, de mon équipe et de ma famille. Je vois que je continue de jouer au plus haut niveau et que je suis toujours capable de gagner les plus grands titres, alors je ne veux pas quitter ce sport pendant que je suis à son sommet en jouant comme ça.”
Et puis le Djoker se fait blagueur : “Et puis un jour, oui, je devrais bien partir… dans 23 ou 24 ans. A ce moment-là, oui, il y aura sans doute des nouveaux jeunes joueurs mais en attendant j’ai l’impression que vous allez continuer de me voir un peu.”
Jusqu’où pense-t-il pouvoir pousser ce record de Majeurs ?
Novak Djokovic ne joue plus que pour les records et pour cocher toutes les cases de ses objectifs à remplir. Il a toujours dit vouloir décrocher le record des semaines de n°1 mondial et celui du plus grand nombre de titres du Grand Chelem. Il a eu le premier et vient d’égaliser le second. Evidemment, on imagine qu’aller chercher le 25e Majeur va devenir sa prochaine montagne à gravir, mais jusqu’où peut-il pousser ce record ? A-t-il un chiffre en tête ? Le Serbe jure que non.
“Je ne me donne aucun chiffre en ce qui concerne le nombre de titres du Grand Chelem que je veux gagner d’ici la fin de ma carrière. Je n’ai vraiment pas de nombre en tête”, a expliqué Djokovic. “Je vais continuer de leur donner la priorité car ce sont les tournois les plus importants et là où je veux joueur mon meilleur tennis. Cela ne changera pas la saison prochaine ni lors de toutes les autres qu’il me reste dans les jambes. On verra bien.”
Son coach, Goran Ivanisevic, estime même qu’on va voir Djokovic pendant encore de nombreuses années. “Il a prévu de jouer les Jeux Olympiques à Los Angeles. 2028, c’est ça ? Voilà ce qu’il se passe dans sa tête”, a-t-il rigolé. “Il profite, il adore les défis. Vous parlez du n°25, ok. Mais s’il le gagne, alors il va se dire ‘pourquoi pas le n°26 maintenant ?’ Il y a toujours un truc en plus. Il gère très bien son corps, il gère tout très bien.”
Djokovic en effet ne nie pas qu’être encore là dans cinq ans fait partie de ses réflexions. “Remporter médaille d’or aux Jeux Olympiques est l’un de mes objectifs et j’espère y parvenir avant la fin de ma carrière. J’admets que mon raisonnement est le suivant : ‘Les prochains Jeux sont à Paris, et si je suis encore en course à ce moment-là alors j’irai à L.A.’ Il y a évidemment de nombreux facteurs à prendre en compte et en premier lieu la question de savoir si, dans mon coeur et mon âme, je me sens motivé pour le faire quand je me réveille matin. Je n’oublie pas que j’ai deux enfants et que parfois je les laisse pendant plus d’un mois. Le principal c’est d’avoir le soutien de ma famille, de mes proches. Combien de temps je vais encore jouer ? Là tout de suite je ne sais pas.