Dimitrov : “Je suis fier de me donner une nouvelle chance”

Grigor Dimitrov a sans doute joué et gagné le match de la semaine pour le moment, en demi-finale de ce Masters 1000 parisien. Mais le Bulgare a l’expérience des hauts et des bas, alors il ne va pas s’enflammer pour autant et joindre la chorale qui parle déjà du retour du grand Grigor. Tout de même, cette deuxième finale de Masters 1000, après celle remportée à Cincinnati en 2017, le touche au coeur.

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“Cela veut dire beaucoup pour moi, pour des raisons différentes. Je ne prends pas cette place en finale à la légère, je l’apprécie au contraire parce que je sais combien cela a été difficile pour moi cette année. Cette nouvelle finale arrive au bon moment et elle veut dire plus pour moi que certains grands autres moments de ma carrière. Mais je veux rester dans le moment présent : il me reste un match à jouer, je vais tout donner.”

Quand on lui dit que les gens parlent pourtant déjà d’une renaissance, il sourit.

“Je ne suis pas trop sur les réseaux sociaux, je suis assez déconnecté de tout ça, mais j’apprécie beaucoup le soutien que je reçois. Ma famille et mes amis me font passer ce que les fans disent et c’est génial. Mais je n’ai pas l’impression de vivre une renaissance. A ce stade de ma carrière, et à mon âge – dont on ne cesse de parler ! – je ne le vis pas comme ça. Je n’ai pas le sentiment d’être parti. Oui, j’ai vécu une période difficile, oui j’ai connu beaucoup de hauts et de bas : je ne me cache pas de tout ça. Je veux juste savourer chaque instant parce qu’on ne sait jamais quand c’est la dernière fois.”

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Ce que Grigor Dimitrov assume désormais pleinement, c’est qu’il veut dicter tout le jeu et tout le temps. Fini, l’attentisme qui rendait son bras bien tendu dans les tournants du match, le Bulgare veut jouer en patron. “Je suis fier de me donner une nouvelle chance : ce coup droit, il sort ou il prend la ligne, peut importe, j’y vais. Je n’attends pas que mon adversaire rate. Je veux gagner ou perdre selon ce que j’ai tenté. Je ne veux pas me sentir désolé pour moi-même en pensant aux dernières années. Ai-je manqué des opportunités ? Oui, et bien trop si vous voulez mon avis. Ai-je commis des erreurs ? Oui, bien trop aussi. Mais j’en suis au point où j’accepte tout ce que j’ai traversé, où je décide juste de continuer. Je me donne une nouvelle chance et j’essaie de bien l’utiliser.” Pour le moment, le contrat est rempli.