Dans la douleur, Nadal renverse un valeureux Bergs et rejoint Hurkacz au second tour à Rome
L’Espagnol s’est imposé en trois manches (4-6, 6-3, 6-4) en 2h53 pour rallier le second tour à Rome et défier Hubert Hurkacz.
C’était difficile, parfois laborieux, souvent à cause d’un adversaire très performant mais Rafael Nadal est au rendez-vous du second tour à Rome. L’Espagnol a bataillé 2h53 face à un très valeureux Zizou Bergs, 108e mondial, et l’a renversé en trois manches (4-6, 6-3, 6-4). Un gros test l’attend désormais : un duel face à Hubert Hurkacz, 9e joueur mondial.
À son arrivée à Rome, Nadal avait martelé que les choses progressaient après trois matchs remportés à Madrid. Cela ne s’est pas forcément vu si l’on juge son niveau de jeu dans la première manche. Malgré un bon départ (et un break rapide), l’Espagnol a subi les frappes de balle de son adversaire belge. À tel point qu’il a commis de nombreuses erreurs inhabituelles.
Pourtant devant au score (3-1), le Majorquin a cédé deux fois son service (trois double-fautes) sans vraiment réagir. Il a surtout été auteur de 16 fautes directes dans le premier acte. Face à un adversaire particulièrement inspiré et qui jouait crânement sa chance, ce n’était pas suffisant pour Nadal qui a cédé le premier set 6-4, sur un délice de smash de Zizou Bergs.
Nadal est monté en puissance
Sur ses 18 précédentes entrées en lice à Rome, Rafael Nadal n’en avait laissé échapper qu’une, en 2008 face à Juan Carlos Ferrero. C’est dire si la perte de ce premier set ne constituait pas une inquiétude outre mesure pour le principal intéressé. Revenu avec de meilleures intentions et plus juste, il a pris le service de Bergs d’entrée pour rapidement mener 3-0.
Des “Rafa, Rafa” descendaient des travées du Foro Italico pour montrer à l’Espagnol que, même en Italie, le public souhaite le voir aller très loin. Loin d’être parfait dans sa prestation, Nadal s’est souvent encouragé, a beaucoup brandi le poing et il en avait besoin. En face, Bergs ne faiblissait pas et continuait d’agresser le plus possible son adversaire.
Nadal a même dû sauver deux balles de débreak, dont une au moment de servir pour égaliser à une manche partout. Sur un coup droit court croisé parfait, il pouvait de nouveau exulter et offrir à son public du jour une troisième manche explosive. Son deuxième acte était beaucoup plus abouti que le premier et sa volonté de s’accrocher à retenir.
nadal : “Je peux faire beaucoup mieux”
Achever un champion tel que Nadal est la chose la plus difficile sur un court de tennis. Encore plus pour un 108e joueur mondial pourtant dans un grand jour. Toujours aussi épatant, Bergs ne voulait pas lâcher et quittait le terrain avec une défaite. Mais l’issue semblait de plus en plus inéluctable. Encore plus après le premier break de l’Espagnol dans le dernier set.
Bergs a eu des possibilités pour revenir, il a même mené 0-40 sur le service de Nadal à 3-2 et après avoir sauvé une balle de double-break. Mais il lui a toujours manqué cette justesse dans les points qui comptaient double.
Nadal, de plus en plus en confiance, répétait ses schémas de jeu favoris conclus par un coup droit retrouvé au fur et à mesure de la partie. Bergs l’aura poussé à servir pour le match et le protégé de Carlos Moya n’aura pas tremblé pour finalement s’imposer en trois sets serrés. Après la partie, le principal intéressé était conscient qu’il pouvait faire beaucoup mieux.
“Ce n’était pas mon meilleur match. Je m’entraînais mieux que ce que j’ai joué aujourd’hui, sans aucun doute, mais j’ai trouvé le moyen de gagne. C’est très important en début de tournoi. Mon jeu est plus imprévisible qu’avant. Je n’ai pas joué mon tennis ces deux dernières années, alors il y a des hauts et des bas. Je pense que je peux faire beaucoup mieux qu’aujourd’hui et j’espère pouvoir le faire au prochain tour”, s’est félicité le vainqueur du jour.
Il devra absolument élever son niveau de jeu au prochain tour face à Hubert Hurkacz, 9e joueur mondial, pas forcément adepte de la surface mais qui a remporté son premier titre sur terre battue à Estoril le mois dernier.