Prendre exemple sur le Big 3 pour devenir numéro 1 : Medvedev affiche ses ambitions et connait la difficulté de la mission
Daniil Medvedev, tête de série numéro 1 à Toronto, vise de grands titres afin de déloger Novak Djokovic de son fauteuil de patron du tennis mondial. Le Russe prend le Big 3 comme modèle de constance.
Daniil Medvedev ne craint pas la pression. Après sa victoire au troisième tour du Masters 1000 de Toronto contre James Duckworth (6-2, 6-4), le Russe s’est confié sur ses ambitions et sur son objectif de devenir numéro 1 mondial. Interrogé sur l’aspect mental et sur sa faculté à rester à haut niveau, Medvedev a pris comme point de comparaison les membres du Big 3. « C’est là que les trois grands sont différents, car même s’ils ne jouent pas bien et qu’ils le disent après le match, eh bien, ils gagnent généralement, surtout en Grand Chelem. »
« C’est ça qui est le plus difficile pour les jeunes joueurs », ajoute Medvedev, qui essaie de progresser dans la gestion de ses émotions afin de rester constant tout au long de la saison. « Il y a eu des tournois cette année où je ne me sentais pas bien avant les matchs, et à certains d’entre eux j’ai réussi à maintenir mon niveau et à jouer de mieux en mieux », explique-t-il. Et les résultats suivent.
A 25 ans, le protégé de Gilles Cervara a pris du galon cette saison et pointe actuellement au cinquième rang à la Race. Le 15 mars, Medvedev montait à la deuxième place du classement ATP pour la première fois, délogeant au passage Rafael Nadal. Outre sa finale à l’Open d’Australie, ses deux titres conquis à Marseille et Majorque, il a atteint les quarts de finale à Miami et à Roland-Garros, où il n’avait jamais remporté le moindre match, avant de découvrir la deuxième semaine à Wimbledon.
« Pour être n°1, ce n’est pas facile avec Djokovic car il gagne quasiment tous les matchs »
Mais cela ne suffit pas pour grimper sur la première marche mondiale, avec un joueur hors-norme comme Novak Djokovic en activité, en quête du Grand Chelem calendaire cette saison. « Pour être n°1, déjà avec Djokovic ce n’est pas facile car il gagne quasiment tous les matchs et tous les Grands Chelems, donc il faut le battre en finale. J’ai joué une finale en Australie. Qui sait ? Peut-être que si je l’avais battu, je serais beaucoup plus proche. Ça aurait fait 800 points de plus pour moi, 100 points de moins pour lui. Mais il m’a battu, c’est la réalité. »
« Je veux juste essayer de jouer mon meilleur tennis. Si tu gagnes deux tournois du Grand Chelem en un an et deux Masters 1000, tu seras n°1. C’est ce que tu dois essayer de viser, et donc bien sûr je veux être n°1, mais j’ai besoin de gagner de gros tournois et de gros titres pour ça. C’est ce que j’essaie de faire. »
Medvedev pourrait bien frapper fort dès cette semaine au Masters 1000 de Toronto. Tête de série numéro 1 au Canada, il fait figure de favori pour le titre en l’absence de Novak Djokovic et des deux autres légendes du circuit, Rafael Nadal et Roger Federer. Avant cela, le Russe doit encore obtenir sa revanche contre Hubert Hurkacz en quart de finale. Le Polonais a remporté leur seule et unique rencontre. Un bras de fer de trois heures en huitième de finale de Wimbledon cette année, après que Medvedev ait pourtant mené deux manches à une.